Hauts de France Unéal et Calipso investissent dans un site de collecte en commun

Une fois n'est pas coutume, deux coopératives concurrentes sur le terrain, viennent de construire ensemble un nouveau site de collecte. Il s'agit d'Unéal dont le siège est à Arras dans le Pas-de-Calais et de Calipso dont le siège est à Abbeville dans la Somme.

Elles ont inauguré le 12 juillet à Gueschart, dans le nord du département de la Somme, à la limite du Pas-de-Calais, un site de stockage de céréales de 22 000 tonnes. Ces deux coopératives n'en sont pourtant pas à leur coup d'essai, puisqu'elles avaient déjà investi en 1999, dans un silo en commun dans la Somme, à Argoules, à une vingtaine de kilomètres de ce deuxième site.

Une économie de 30 à 40 %

« Unéal possédait déjà un silo à Gueschart qui était devenu obsolète, explique David Favier, directeur de Calipso. Nous-mêmes, nous devions raser notre silo de Le Boisle, à trois kilomètres, et investir dans de nouvelles installations. En construisant un silo commun, nous faisons une économie de 30 à 40 %. »

Ce projet initié par Laurent Bué, vice-président d'Unéal, et Hubert Bray, président de Calipso, a été validé par les conseils d'administration des deux coopératives après un an de travail et d'échanges. Il a été mené à bien dans le cadre du GIE la Capelette, qui lie déjà les deux coopératives pour la gestion du silo d'Argoules.

4,5 millions d'euros au total

Le nouveau site dispose de cinq cellules rondes, deux de 18 mètres de hauteur et trois de 10 mètres. « Ce qui nous a permis d'un point de vue réglementaire, de rester juste sous la barre des 15 000 m3 pour les projets soumis à déclaration », indique le directeur de Calipso. Unéal et Calipso ont investi dans le projet 4,5 millions d'euros, à 50-50, et disposeront chacune de 11 000 tonnes de capacité de stockage.

« La création de ce silo est une action dynamisante pour l'emploi et un signe fort pour une agriculture qui doit servir au développement du territoire », estime Laurent Bué. Les attentes des agriculteurs du secteur ont été scrupuleusement prises en compte, ce qui a conduit les deux coopératives à opter pour des nettoyeurs de dernière génération avec une vitesse de manutention de 300 tonnes par heure, ainsi que pour deux fosses de réception destinées à alloter au mieux les céréales réceptionnées et deux ponts bascules en entrée et en sortie. Le site fonctionnera avec deux agents d'exploitation, chacun rattaché à une coopérative, et quatre salariés en période de moisson.

Blandine Cailliez