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Coopération InVivo affiche un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros

Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo (à gauche) et Philippe Mangin, président, ont présenté les nouvelles organisation et gouvernance du groupe. © M. COISNE Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo (à gauche) et Philippe Mangin, président, ont présenté les nouvelles organisation et gouvernance du groupe. © M. COISNE

Le 16 décembre, à Paris, InVivo a présenté ses résultats, avec un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros et un résultat net de 15,8 millions d'euros. Parmi les points marquants, le groupe coopératif, réorganisé, se dote d'une nouvelle gouvernance.

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« Nous avons la capacité à porter 2025 by InVivo » : c'est la conclusion de Jérôme Duchalais, directeur général adjoint du groupe, après avoir annoncé les résultats : un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, un résultat net de 15,8 millions d'euros et 91 millions d'euros de ristournes aux coopératives. Le groupe, qui vise un développement important à l'international, se dote d'une nouvelle organisation et d'une nouvelle gouvernance. En projet, des magasins Frais d'ici devraient ouvrir en 2015 à Dijon et Bordeaux, et la filière vin et spiritueux est dans le viseur du groupe.

Des ristournes records aux coopérativesInVivo a réalisé un résultat net consolidé de 15,8 millions d'euros sur l'exercice 2013-2014, contre 100 000 euros l'an passé. Un redressement consécutif notamment à la cession de ses parts dans la société de commerce international de matières premières agricoles Toepfer.Le chiffre d'affaires en revanche est en recul de 7,7 %, à 5,7 milliards d'euros, « conséquence purement mécanique de la baisse des cours des matières premières agricoles », explique InVivo. Le pôle Agriculture a réalisé un chiffre d'affaires de 3,8 milliards d'euros, dont 1,6 milliard d'euros pour les divisions Semences et Agrofourniture, et 2,2 milliards d'euros pour la division Grains (en recul de 15 %). Le pôle Nutrition et santé animales pèse pour sa part 1,3 milliard d'euros, et le pôle Distribution grand public et agroalimentaire 513 millions d'euros.Les ristournes aux coopératives adhérentes ont représenté un montant « jamais atteint » de 91 millions d'euros, en progression de 12,3 %.Réorganisation et nouvelle gouvernanceThierry Blandinières, directeur général, a présenté le « modèle économique qui se clarifie », avec « l'union nationale qui demeure, avec un statut coopératif », et qui détient 100 % des parts d'une holding pivot portant les différents pôles d'activités. « La holding doit dégager des revenus », a précisé Thierry Blandinières.« Une nouvelle organisation appelle une nouvelle gouvernance », a enchaîné Philippe Mangin, président. En pratique, le conseil d'administration sera composé d'un tiers de directeurs de coopératives et deux tiers de président, pour une trentaine de membres. Les coopératives pourront désigner soit le président soit le DG. Cette instance élira un bureau de huit à dix membres avec ces mêmes proportions, qui sera le conseil d'administration de la holding pivot.Des ambitions à l'internationalSur l'exercice, 46 % du chiffre d'affaires du groupe a été réalisé à l'international, contre 42 % l'an passé, et InVivo ne compte pas s'arrêter là. « Dans des pays comme le Brésil, ou en Asie, les classes moyennes vont émerger et aller vers la consommation de protéines. Il faut qu'on participe à la construction de ces filières, il y a des opportunités à saisir en amont en aval », a illustré Thierry Blandinières.Pour rappel, en octobre dernier, InVivo NSA a acquis Total Alimentos, troisième acteur du petfood au Brésil, pays qui est le deuxième marché mondial de l'alimentation pour animaux de compagnie derrière les Etats-Unis.Frais d'ici bientôt à Dijon et BordeauxDans l'Hexagone, après le lancement mi-octobre de Frais d'ici près de Toulouse, un autre magasin devrait ouvrir à Dijon en 2015, et ensuite à Bordeaux. « Il en faudrait un dans le Nord et un autre en Bretagne, mais pour l'instant nous n'avons pas d'emplacement », a révélé le directeur général. Avec l'idée, « si cela marche », d'en faire une franchise comme Gamm Vert.La filière vin et spiritueux dans le viseurLe groupe veut aussi se développer dans de nouvelles filières, « où les coopératives ne sont pas leaders », a expliqué Thierry Blandinières. Et c'est la filière vin et spiritueux que vise InVivo, avec « l'objectif d'aller chercher une taille significative ».Agriculture de précision et biocontrôlePour le pôle agricole, Thierry Blandinières a mis en avant trois axes de développement : agriculture de précision, biocontrôle, avec « la volonté de prendre des participations dans des start-up », et amélioration de la mise en marché des productions.En 2014, InVivo est devenu acteur majoritaire de Maferme-Neotic, dont les activités vont fusionner avec celle du groupe, donnant naissance à une nouvelle société qui sera basée à Montpellier.Le groupe est aussi entré au capital de Life Scientific, société irlandaise spécialisée dans la R & D sur les phytos postbrevet. « Nous misons sur une croissance rapide », a assuré Thierry Blandinières.Cinq développements externes depuis mars 2014Outre des investissements dans Total Alimentos, Life Scientifc et Maferme-Neotic, le groupe a acquis en septembre 2014 Pancosma, société suisse leader sur le marché des ingrédients et additifs. Enfin, le groupe Nalod's, propriétaire des réseaux Delbard et Jardineries du Terroir, a rejoint InVivo. « Doubler de taille à dix ans est ambitieux, mais réaliste », a conclu Thierry Blandinières.

Marion Coisne

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