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Aquitaine Un exercice difficile pour Maïsadour

Thierry Zurcher, le nouveau directeur général du groupe Maïsadour (à gauche), aux côtés du président Michel Prugue, ont annoncé un chiffre d'affaires 2013-2014 de 1,55 milliard d'euros, malgré les difficultés rencontrées, notamment en Ukraine. © STUDIO ERNEST Thierry Zurcher, le nouveau directeur général du groupe Maïsadour (à gauche), aux côtés du président Michel Prugue, ont annoncé un chiffre d'affaires 2013-2014 de 1,55 milliard d'euros, malgré les difficultés rencontrées, notamment en Ukrai

Maïsadour, qui a tenu son assemblée générale le 2 décembre, à Hagetmau (Landes), a présenté un chiffre d'affaires et un EBE en hausse. Mais plusieurs de ses activités ont connu des difficultés durant l'année 2013-2014, si bien que le groupe coopératif subit une perte nette de 11,7 millions d'euros.

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Plusieurs raisons expliquent ce résultat net négatif du groupe Maïsadour. La collecte de productions végétales, composée à 95 % de maïs grain, a tout d'abord reculé de 30 % en 2013, pour atteindre 590 000 tonnes d'une qualité « en dessous des standards habituels ». Ce qui a obligé le groupe à acheter les quantités manquantes à ses concurrents pour honorer ses commandes. En semences, les volumes récoltés ont aussi chuté de 25 %.Touchés par la situation en Ukraine« Nous avons également été touchés par la situation en Ukraine, où nous avons inauguré fin août la deuxième tranche de notre usine de semences, précise Thierry Zurcher, le nouveau directeur général. Nous sommes loin de la zone de conflit contre la Russie et la production n'est pas impactée, mais la monnaie locale a été dévaluée de 50 % et nous avons dû nous assurer, à hauteur de 14 millions d'euros, contre les risques de perte de change sur sept ans. »A cela se sont ajoutés des investissements pour la relance des activités de préparation de poissons frais et de saumon fumé, reprises lors de la campagne précédente. MVVH, dont Maïsadour est actionnaire, avait racheté Ledun Pêcheurs d'Islande (Seine-Maritime) et créé la société Delmas qui compte un site à Castets (Landes) et un à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Enfin, les résultats ne sont pas très bons non plus pour l'activité traiteur, du fait des dernières crises sanitaires, ainsi que dans les jardineries Gamm Vert, dans lesquelles le groupe envisage de développer la vente de produits alimentaires frais, issus de ses filiales.Un chiffre d'affaires en hausse de 4 %Ces difficultés n'ont pas empêché le groupe Maïsadour de clore sa campagne 2013-2014 avec un chiffre d'affaires en hausse de 4 % à 1,55 milliard d'euros, et un EBE à 52 millions d'euros qui progresse de 6 %. L'activité alimentation animale a notamment bien fonctionné avec 752 000 tonnes vendues dans le Sud-Ouest et à l'export (221 millions d'euros de CA) contre 725 000 tonnes l'année précédente (205 millions d'euros de CA).Les volailles Fermier du Sud-Ouest (FSO), avec la montée en puissance de la marque St-Sever en grande distribution, commercialisée par le groupe Gastronome, ont réalisé 218 millions d'euros de chiffre d'affaires, comme l'année précédente. FSO pense enregistrer une progression de 5,5 % cette année. Les ventes régionales d'IGP Landes et Gers en boucheries-charcuteries progressent de 4 % et le pôle Périgord poursuit son redressement. « Nous n'avons pas renoncé à construire un nouvel abattoir en Dordogne, il en faut un, a précisé Thierry Zurcher, mais ce sera au plus tôt en 2017-2018. »Des ouvertures en Afrique« Pour le foie gras, la marque Delpeyrat a continué à progresser, elle est rentable, mais pas assez valorisée, poursuit le directeur général. Les ventes de jambon de Bayonne ont également bien augmenté en fond de rayon. »Quant aux ventes de semences de tournesol, malgré la mauvaise récolte, elles ont progressé de 30 % en 2013-2014, grâce aux stocks détenus par la coopérative. Le nouveau partenariat, à l'international, avec Jouffray-Drillaud, opérateur spécialisé dans les semences fourragères, permet aujourd'hui à Maïsadour de se développer en Afrique. Pour stabiliser l'amont de la filière laitière récemment rachetée par Danone au Maroc, le groupe lui fournit désormais l'aliment et les semences fourragères pour nourrir les vaches.

Florence Jacquemoud

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