Lait Even affiche sa nouvelle dynamique et son projet de fusion avec L'Armoricaine
Affûtant sa stratégie de fin de quotas laitiers lors d'une conférence de presse le 1er avril dernier, le groupe Even projette aussi de fusionner avec L'Armoricaine laitière.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le 1er avril 2015 est une date historique pour la production laitière européenne car elle marque la fin du régime des quotas laitiers qui ont perduré durant trente ans. Le groupe laitier Even (Finistère) a voulu faire également de cette date un moment fort en convoquant la presse pour annoncer sa nouvelle dynamique de développement.Une dynamique qui devrait intégrer le rapprochement avec la coopérative L'Armoricaine laitière (Côte-d'Armor), dans la continuité du partenariat déjà en place depuis quelques années. Ce projet sera à valider lors des assemblées générales extraordinaires des deux coopératives les 18 et 19 juin prochains.Un tiers de lait en plus en 2018Sur la campagne en cours, la coopérative bretonne a alloué 15 % de volumes supplémentaires à ses producteurs. A terme, elle prévoit de collecter et de valoriser, au travers de sa filiale Laïta, 1,6 milliard de litres de lait d'ici à 2018 (contre 1,2 milliard de litres en 2013) produits par ses 3 750 producteurs de lait. Selon un sondage, 75 % d'entre eux souhaitent augmenter leur production sur les prochaines campagnes laitières. Depuis deux ans, des réunions régulières au sein de la coop préparent d'ailleurs cette échéance.Groupes de progrès, nouveaux OAD, logiciel Vir'Ag pour piloter au mieux le troupeau dans divers domaines, voyages d'étude à l'étranger en 2015 sont autant de moyens mis à dispositions des adhérents. La certification Agri Confiance est aussi en cours d'obtention et des diagnostics Cap'2ER vont être déployés pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre.Développement à l'internationalAfin d'écouler ces nouveaux volumes, la coopérative laitière compte innover et investir pour aller chercher de nouvelles sources de croissance en Europe et à l'international, en « s'appuyant sur une stratégie différenciée et une organisation solide », selon ses dirigeants.Via sa filiale Laïta, le développement à l'international se poursuit avec une implantation en Espagne et au Portugal, un bureau à Shangaï et un salarié détaché au Vietnam pour l'Asie du Sud-Est. Les investissements continuent notamment en ingrédients secs avec le lancement de la construction de la tour de séchage de Créhen (Côte-d'Armor) avant cet été.
Hélène Laurandel
Pour accéder à l'ensembles nos offres :