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Reprise de l’activité azote de Borealis par EuroChem En tête des engrais

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Officiellement à vendre depuis un an, l’industriel autrichien Borealis a annoncé début février avoir reçu une offre ferme d’EuroChem pour l’acquisition de son activité azote valorisée à 455 M€. Cette dernière compte une soixantaine d’entrepôts en Europe, le réseau de distribution Borealis LAT (environ 5 Mt de produits commercialisés par an) et des sites de production situés en Autriche, en Allemagne et en France, avec les trois usines de Grandpuits (Seine-et-Marne), Grand-Quevilly (Seine-Maritime) et Ottmarsheim (Haut-Rhin).

Accueil partagé dans la distribution

Une fois l’opération finalisée, ce qui est prévu pour le second semestre, le groupe russe aux 27 000 salariés, l’un des principaux producteurs d’engrais dans le monde, étendra ainsi considérablement son influence en Europe, et notamment en France. Il y deviendrait probablement le premier intervenant sur le marché des engrais si l’on cumule l’activité d’EuroChem Agro France (issue d’importations) et celle de Borealis LAT France (même si on ne sait pas encore si les deux entités seront fusionnées).

Chez les distributeurs, l’accueil est partagé. Si certains craignent la poursuite de la consolidation dans ce secteur où les offres à la distribution vont se compter sur les doigts d’une main, d’autres y voient une bonne nouvelle. Parmi eux, cet opérateur explique : « EuroChem dispose d’une capacité de production compétitive en azote, phosphate (sans cadmium) et potasse. En outre, en faisant les investissements nécessaires sur l’usine de Grand-Quevilly (historiquement connue pour la non-fiabilité de son unité d’ammoniac), à savoir optimiser le site pour importer de l’ammoniac acheté (au prix du gaz russe) plutôt que de le synthétiser sur place, EuroChem le rendrait plus fiable et plus compétitif. »

Renaud Fourreaux

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