Ce qu’il en pense « Une vraie question de concurrence »
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Passé la surprise du calendrier, on peut déjà se féliciter que le groupe Soufflet reste franco-français. Former un champion français de l’agriculture et de l’agroalimentaire, c’est quand même une bonne nouvelle. Après, il faut bien constater que le choix stratégique d’InVivo de se réancrer dans le territoire, après la cession très profitable de Neovia, qui opérait depuis l’international, interroge.
Cette opération soulève également trois questions majeures. D’abord se pose celle de la manière dont InVivo va acquérir Soufflet et du schéma de gouvernance qui en découle. Définition des rôles et aspects humains seront fondamentaux. Il y a ensuite la problématique de l’application opérationnelle sur le terrain du nouvel ensemble. Personne à ce stade ne peut dire comment cela va fonctionner, même si, dans un premier temps au moins, Soufflet opérera vraisemblablement de manière identique et indépendante. Enfin, il y a une question de droit de la concurrence avec la manière dont les autorités de la concurrence vont analyser l’opération. À première vue, c’est simple car, excepté pour le négoce international, les activités des deux groupes ne se chevauchent pas. Mais l’analyse pourrait ne pas concerner seulement les deux parties. L’originalité de la situation est qu’InVivo est une union de coopératives (donc détentrices de parts sociales) dont certaines sont concurrentes de Soufflet, aussi bien en appro-collecte que sur la transformation. Au même titre que les conditions de bonne gouvernance, c’est cela qui doit être décanté pour que l’opération soit une vraie réussite. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :