Agrauxine : « Pas de sur-promesses »
Dans ses nouveaux locaux de Beaucouzé, dans le Maine-et-Loire, Agrauxine by Lesaffre développe ses nouveaux produits et peaufine sa stratégie pour s’imposer sur le marché mondial des biosolutions.
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Agrauxine by Lesaffre est l’une des forces montantes sur le marché mondial des biosolutions. Le groupe Lesaffre a créé cette business unit en 2014, à la suite des acquisitions de la start-up spécialiste des biosolutions Agrauxine, de Bionext et d’Agro-Levures et Dérivés. « C’est la réunion de trois équipes et de trois portefeuilles, combinée au savoir-faire industriel de Lesaffre », se réjouit Hugo Bony, directeur général de l’entreprise.
Être un fournisseur fiable
Et Agrauxine compte bien s’imposer sur le long terme. « Pour perdurer, nous devons être reconnus comme un fournisseur et un partenaire fiables, pour la qualité de nos produits mais aussi de notre comportement sur le marché », explique Hugo Bony. « Pour cela, nous devons avoir une compréhension intime de nos produits pour ne pas faire à nos clients de sur-promesses, détaille Pierre-Emmanuel Fleurquin, directeur commercial. On ose dire que ça ne marche qu’à 30, 40 ou 50 % dans telles conditions, c’est une promesse qui pourrait amener le client à ne pas acheter. » Et très vite, les premiers « succès commerciaux preuves d’efficacité » sont arrivés, notamment avec Smartfoil, son biostimulant leader en Argentine. Agrauxine propose actuellement une gamme de biocontrôle avec cinq produits, une de biostimulants composée de deux produits, et enfin une gamme de bionutrition est prévue pour 2020. « Notre parti pris est de ne pas multiplier nos gammes et nos produits, nous voulons que nos produits soient utilisés pour une promesse réelle et réaliste », ajoute Pierre-Emmanuel Fleurquin.
De l’idée à l’homologation
En avril, l’entreprise a pris ses quartiers dans des locaux flambant neufs de 1 400 m2 à Beaucouzé, son siège. Bien qu’étant locataire, l’équipe les a pensés de A à Z pour qu’ils soient en parfaite adéquation avec ses besoins. 600 m2 sont d’ailleurs consacrés à la R&D. « On fait tout depuis le début, du concept à l’homologation, c’est là notre force », se félicite Hugo Bony. Ici, les micro-organismes prometteurs sont sélectionnés, confrontés aux pathogènes et aux différents stress à l’échelle de la cellule végétale, mais également de la plante. « Nous avons aussi accès aux serres de l’Inra d’Angers, ce qui nous permet de travailler sur nos produits à plus grande échelle, mais aussi de créer du lien avec la recherche », explique Camille Profizi, responsable R&D. Dernière étape, le Plant Care Center en Argentine, où les produits sont testés en conditions réelles et présentés aux clients.
91 références en 2020
Agrauxine compte aujourd’hui 58 références commercialisées dans 27 pays, et s’est fixé l’objectif de 91 références en 2020, avec + 40 % de CA en 2022. « Notre objectif de développement est très ambitieux, mais nous sommes toujours reconnus par le marché beaucoup plus vite qu’attendu, le changement est en cours », explique Pierre-Emmanuel Fleurquin. « Nous voulons être acteur, moteur du changement, de la transition agroécologique, en insufflant aux parties prenantes l’envie de changer », confie Hugo Bony. Agrauxine, qui réalise la majorité de son chiffre d’affaires en Amérique du Sud, souhaite maintenant s’imposer en France. « C’est l’un des pays les plus en avance dans la réflexion, mais pas forcément pour la mise en application, c’est un vrai défi pour nous. » En s’adressant directement aux distributeurs, elle mise sur la pédagogie et la formation pour ouvrir la voie à ses produits alternatifs.
Lucie Petit
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