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Syngenta accentue le durable

Sur la plateforme d’essais désherbage, à Châteaudun (Eure-et-Loir), la bineuse Monosem est testée en complémentarité du chimique.

L’agrochimiste assume de diminuer la chimie au champ et développe des méthodes alternatives.

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«Il n’y a eu aucun nouveau mode d’action homologué ces trente dernières années. Les innovations chimiques arriveront au ralenti. Il faut aller vers davantage de méthodes alternatives », juge Xavier Charon, directeur technique et agriculture durable chez Syngenta. Ajoutons à cela l’augmentation des retraits de matières actives et une pandémie de 500 plantes résistantes dans le monde. Syngenta revoit sa stratégie et accentue l’innovation « guidée par la nature » vers le « désherbage durable ».

L’agrochimiste travaille sur les combinaisons de différentes techniques de désherbage : intelligence artificielle, mécanisation et agronomie. « Notre ambition est de développer un algorithme qui permette de définir un protocole à la parcelle, en prenant en compte des datas sur la culture, la rotation, le stock de semences d’adventice et l’écosystème », explique Renaud Deval, responsable Syngenta monde pour les herbicides. Cet outil, qui se nomme « Fieldcompass », est encore au stade du projet.

40 % des agriculteurs insatisfaits

Sur le terrain, la chimie reste prépondérante et le désherbage coûte de plus en plus cher : + 2,8 % par an entre 2013 et 2017 sur céréales. Avec les résistances, le prix d’un programme se situe aux environs des 100 €/ha. Quarante pour cent des agriculteurs sont insatisfaits de leur désherbage, selon une enquête de Syngenta. « Nous n’avons plus une obligation de moyens, mais de résultat. Nous allons donc davantage communiquer, intensifier les méthodes alternatives et développer les solutions digitales », ajoute Xavier Charon. Le conseil « 4D » se nomme désormais « Terre de progrès », et en 2020, de nouveaux services seront déployés : Proximaïs, un OAD pour le contrôle des adventices du maïs et Qualicible, une cartographie en open data qui permet de localiser les cultures à risque avant de traiter des céréales au prosulfocarbe.

Aude Richard

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