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Sucre Les syndicats à la manœuvre

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C’est une initiative pas commune. L’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) de Tereos a apporté dans un communiqué son soutien à l’entreprise contre les « agissements inadmissibles des frondeurs » qui mettent en œuvre « une stratégie de déstabilisation suicidaire pour notre entreprise ». Ils appuient la stratégie de diversification et de développement de la direction actuelle, face à la vision plus défensive des frondeurs, et « condamnent de la façon la plus ferme possible des actions qui vont à l’encontre de l’éthique, du respect et de l’avenir de notre entreprise ». Une véritable bouffée d’oxygène pour Tereos, après une année médiatique compliquée. Sans doute les salariés auront été rassurés par la prise de position du groupe de ne pas fermer d’usine et de repartir de l’avant en « profitant de la remontée des cours du sucre ».

Négociations réussies chez Saint Louis Sucre

Chez Saint Louis Sucre, trois organisations syndicales (CFE-CGC, FO et CFDT), qui « ont une représentativité de plus de 80 % » selon le groupe sucrier, ont signé le 17 juin un accord collectif relatif au Plan de sauvegarde de l’emploi dans le cadre de sa réorganisation. Ce PSE concerne les sites de Cagny, Marseille et Eppeville. La direction a exprimé sa « volonté de déployer tous les efforts à sa disposition pour favoriser le reclassement interne et externe, et la réinsertion professionnelle de l’ensemble des salariés concernés ». Même les syndicats se sont félicités des indemnités de licenciement obtenues, de 80 000 € en moyenne. « Nous n’avions jamais obtenu ça », commentait un représentant FO dans la presse locale.

Néanmoins, la mobilisation pour sauver les usines se poursuit. À Cagny, une délégation de sénateurs, de députés et d’élus locaux s’est déplacée le 24 juin pour rencontrer la direction, les représentants des salariés et les producteurs. Chez Cristal Union, un rassemblement à la sucrerie d’Erstein était programmé pour le 28 juin.

La Fnaf-CGT dénonce toujours des « décisions de courte vue » et « des projets mortifères », alors que « même les patrons de la profession reconnaissent que les prix vont très vite être à nouveau à la hausse ».

Renaud Fourreaux

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