LAIT MLC, Sodiaal : gérer « l'après Synutra »
Nouveaux contrats, rachat d'usine... Face à un partenaire défaillant, les deux laiteries Sodiaal et MLC déploient des stratégies différentes pour rebondir.
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Synutra France est-il au bord de la faillite ? Et si tel est le cas, pourquoi Synutra International dont la valeur est estimée à plus de 1 Md$, ne vient-il pas au secours de sa filiale française ? Les autorités chinoises vont-elles tolérer la défaillance de l'un de ses porte-drapeaux dans une activité aussi stratégique que l'importation de lait infantile ?
Un préjudice à réparer
Toutes ces questions bouillonnent encore au sein des équipes de direction de Sodiaal et de Maîtres laitiers du Cotentin, qui n'ont d'autre choix que de prendre leurs distances face à un partenaire qui n'a pas respecté les volumes contractualisés, ni le paiement de plusieurs dizaines de millions d'euros d'encours.
MLC a même subi la rupture de son contrat de onze ans début août. La laiterie explore aussi bien la voie judiciaire que celle de son assurance crédit pour réparer le préjudice. Par ailleurs, dégagée de ses obligations contractuelles vis-à-vis de Synutra, et convaincue du potentiel à l'export des briquettes de lait de 3e âge infantile, elle annonce vouloir continuer avec d'autres partenaires l'aventure du grand export, avec l'espoir d'une remise en route à plein régime des lignes en fin de premier semestre 2019. Pour Sodiaal, la sortie de crise passera certainement par un rachat partiel de l'usine Synutra de Carhaix. Une piste judicieuse pour la laiterie confrontée au vieillissement de ses propres unités de déshydratation.
Alexis Dufumier
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