EN BREF Bière ou vodka ?

Après avoir mis hors-jeu ses concurrents pendant la campagne céréalière et alors que son hégémonie se tarissait enfin peu à peu, voilà que la Russie va encore se retrouver sous les projecteurs. Dans une toute autre compétition, vous l'aurez compris, la Coupe du monde de football, emblème d'un « printemps russe », qui consacre le retourdu Kremlin sur la scène politiqueinternationale.

La vodka va-t-elle couler à flot ?Ne nous y trompons pas, depuis l'année dernière, les Russes boivent (officiellement) moins que les Français, sous la main d'un Poutine qui mène la contre-attaque pour « hygiéniser » la population. Afin d'éviter de revivre les événements de l'Euro 2016 en France, la capitale a par ailleurs restreint la vente d'alcool pendant l'événement.Malgré tout, la Russie devrait connaître en 2018 un rebond de 10 % de sa consommation de bière(considérée comme une boisson non alcoolisée jusqu'en 2011), et de 3 à 7 % pour les années suivantes.

Une aubaine pour les malteurs français, champions du monde dans leur catégorie ? Ou l'occasion pour Moscou de sortir l'orge brassicole du banc de touche ? « Il n'y a pas vraiment d'intérêt pour les agriculteurs à la cultiver et la qualité française est vraiment meilleure », balaye Oleg Bukin, de Malteurop Russie, qui ne voit pas le désormais premier exportateur de blé comme un concurrent pour l'orge française. Nous voilà rassurés...Dans un marché bien porteur, les Français sont mis à contribution. « Faites de l'orge », exhortent les Brasseurs de France. Mais n'oubliez pas de marquer des buts !

n Interface céréales a signé une convention de partenariat avec Biocer pour la collecte et la commercialisation de ses productions bio. Interface souhaite ainsi proposer des débouchés diversifiés et solides à ses adhérents en conversion en s'appuyant sur l'expertise de Biocer dans le bio.

Par Renaud Fourreaux,rédacteur en chef adjoint