COOPÉRATION JEREMY MACKLIN, directeur général adjoint de l'union InVivo : « Réduire l'impact sur l'environnement des pratiques agricoles »

Le dernier comité d'Ecophyto a validé la continuité du projet Dephy. Quelle est votre contribution ?

31 coopératives du réseau InVivo Agro suivent 250 fermes Ecophyto. Nous nous sommes engagés à recueillir toutes les pratiques par parcelle et à alimenter une base de données que nous sommes les seuls à avoir. Nous voulons faire évoluer la mission du conseiller et le comportement de l'agriculteur. Et réduire ainsi l'impact environnemental des pratiques agricoles. L'analyse des 550 000 données de la récolte 2011 est en cours de diffusion. Celles de la récolte 2012 sont en train d'être traitées. Deux points essentiels ressortent pour 2011. Les quantités de produits phytos, susceptibles d'être retrouvées dans l'eau, ne sont pas corrélées uniquement aux volumes appliqués. D'autres facteurs jouent : sol, distance au ruisseau, bandes enherbées, etc. D'autre part, quel que soit l'indicateur (azote, phyto...) mesuré, les parcelles ayant le moins d'impact sont celles dégageant le plus de marge brute. Quant aux bassins de captage prioritaires du plan Ecophyto, nous en suivons une soixantaine. Les plans d'action sont en cours de mise en oeuvre par les coopératives.

Les normes environnementales deviennent plus strictes en biocarburants. Quelle est, là aussi, votre participation ?

Nous travaillons à des itinéraires en colza pour réduire au mieux les émissions de gaz à effet de serre tout en améliorant le rendement, afin de respecter la directive européenne ENR. Celle-ci pourrait être endurcie avec la position de la Commission européenne concernant les changements d'affectation des sols. Un club « colza 20 g éq.CO2/MJ » a été lancé il y a un an autour de neuf coopératives (douze aujourd'hui) et avec le Cetiom.

Hélène Laurandel