COOPÉRATION Vivescia sur les rails

"Créer et produire des solutions agri-industrielles durables, permet tant d'augmenter le revenu des adhérents tout en répondant aux attentes des clients et de la société ", tel est le challenge que souhaite relever Vivescia, le nouvel ensemble agri-industriel issu de la fusion des groupes Nouricia et Champagne céréales. Cette fusion qui a obtenu l'accord de l'Autorité de la concurrence, sous réserve d'engagements, le 26 mars dernier, sera rétroactive au 1er juillet 2011. Pour atteindre l'objectif fixé, Vivescia compte s'appuyer tout d'abord sur son territoire régional où elle collectera 4 Mt de céréales, soit 45 % des volumes régionaux, devenant ainsi la première coopérative céréalière en France. " Vivescia doit constituer un ancrage important pour l'économie régionale ", précise Pascal Prot, son président. Le nouveau groupe devient, en effet, la plus importante entreprise champardennaise et entre dans le club des cent plus grandes entreprises françaises avec 3,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

L'international et la recherche

Leader français de la meunerie avec Nutrixo, second maïsier européen avec Kalizea, leader mondial du malt avec Malteurop et déjà présent dans 25 pays sur quatre continents avec 1 700 collaborateurs, Vivescia s'appuiera aussi sur l'international pour capter les marchés en croissance à travers l'implantation de nouveaux outils industriels. " Etre mondial permet de savoir ce qui se passe sur les marchés, explique Alain Le Floch, directeur général de Vivescia. Cette connaissance est indispensable à la croissance de notre groupe. " Enfin, troisième pilier : la recherche et l'innovation, indispensables vu les enjeux alimentaires et énergétiques auxquels l'agriculture va devoir répondre.

Issu de deux groupes qui ont également connu un certain nombre de fusions ces vingt dernières années, Vivescia va en profiter pour réorganiser le nouvel ensemble. Il sera dirigé par Alain Le Floch, épaulé par cinq directeurs adjoints. Aux côtés de la direction des métiers de l'agriculture (dirigée par Christophe Brasset, directeur général de Nouricia) et de la direction financière et administrative, trois nouvelles directions seront créées pour la recherche et l'innovation, l'organisation et l'information, et la gestion des marchés . Sur le terrain, les 12 000 adhérents qui couvrent dix départements seront regroupés en dix-huit sections homogènes représentées dans deux conseils de région, nouvel les structures qui auront un réel pouvoir de décision. Le siège social et celui de la région Nord seront basés à Reims, tandis que le siège actuel de Nouricia, à Troyes accueillera celui de la région Sud. " Nos deux groupes partageaient la même vision stratégique sur le développement industriel, souligne Christian Rousseau, président de Nouricia. Avec la naissance de Vivescia, nous avons réussi à dépasser les querelles qui ont toujours existé entre l'Aube et la Marne. Cela ouvre un champ extraordinaire de développement."

Chantal Urvoy