Login

CENTRE Axéréal accélère

Jusque-là, Agralys et epis-centre avaient chacune leur mode de fonctionnement. Désormais, elles convergent vers un «modèle unique ». Sans fusionner.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

L'année 2012 semble s'ouvrir sur une nouvelle ère pour l'union intégrante des coopératives Agralys et Epis-Centre. Après avoir donné l'impression d'un passage à vide en 2011, notamment en mettant un terme cet été aux fonctions de son ex-directeur général Dominique Bamas, arrivé en avril 2009, information relayée dans un communiqué de presse laconique, Axéréal entame le chapitre 2 de son existence.

« Le cycle de renouvellement de la gouvernance est terminé », assure désormais le groupe. La présidence est occupée depuis le 19 décembre par Jean-François Loiseau, également président d'Agralys. De son côté, Philippe de Raynal, longtemps directeur général adjoint en charge de l'administratif et des finances chez Epis-Centre, puis Axéréal, est devenu directeur général depuis début octobre

Des règles de gestion communes

L'occasion pour Axéréal de faire un point d'étape et de valider un projet stratégique, en deux axes : faire fonctionner les deux coops sous un modèle unique et développer l'ensemble des activités (collecte-appro, négoce international et transformation). Sur ce point, «l'objectif est d'améliorer la performance dans tous les métiers », expose Philippe de Raynal . Justement, «le niveau de capitaux propres (508 M€) est sécurisant et permet au groupe de poursuivre son développement », informe Jean-François Loiseau. D'autant que l'exercice 2010-2011 a vu se résorber la dette de 120 M€ (- 23 %).

La grande nouveauté réside dans l'affirmation d'un « modèle unique ». Agralys et Epis-Centre avaient déjà commencé à converger en mettant en place un réseau d'essais, des politiques commerciales et des référencements communs en agrofournitures ou encore en constituant une équipe de commercialisation des grains. Mais là, il s'agit «d'exploiter toutes les synergies en termes de compétences et territoires », grâce à des règles de gestion communes et la présence d'un responsable opérationnel unique pour chaque fonction avec un contrôleur de gestion dédié. « Désormais, on raisonne Axéréal comme une zone unique », informe Philippe de Raynal.

Deux maisons fortes territorialisées

« C'est l'organisation que nous pourrions avoir dans le cas d'une fusion », indique Philippe de Raynal. Sans la fusion. Que reste-t-il alors aux coops de base ? « La gestion de la proximité, répond-il, dans laquelle la place du TC est privilégiée. » Le fonctionnement opérationnel est en effet organisé autour de dix-neuf régions, représentant chacune une unité cohérente et permettant d'assurer «une relation de proximité forte, efficace et personnalisée ». « On a voulu conserver le maillage des deux coops dont l'historique est différent, indique Bruno Bouvat-Martin, vice-président d'Axéréal et nouveau président d'Epis-Centre. Que sera l'avenir ? Ce sont les adhérents qui en décideront. » « Il y a un temps pour tout, reprend Jean François Loiseau. Pour avancer plus loin, il faut déjà faire les premiers pas. »

Renaud Fourreaux

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement