GRAND-OUEST Agrial absorbe Union Set
Présent sur sept départements, le nouveau groupe coopératif Agrial pèse 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et présente ses priorités.
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Les assemblées générales extraordinaires des 12 et 19 juin 2009 ont ratifié la fusion d'Agrial et Union Set avec effet rétroactif au 1er janvier 2009. Ce rapprochement était programmé depuis 2007. « Depuis deux ans, nous avons appris à nous connaître », souligne Gilbert Herpe, le président d'Agrial. Ce temps des fiançailles a surtout servi à consolider les comptes d'Union Set avant le mariage. L'objectif est atteint puisque, sur son dernier exercice de dix-huit mois (1er juillet 2007 au 31 décembre 2008), la coopérative sarthoise affiche un résultat net positif de 5,2 M€. Ce résultat était de - 5 M€ sur l'exercice 2006-2007 de douze mois. La réouverture des magasins et la nouvelle organisation commerciale, calquée sur celle d'Agrial, ont donc porté leurs fruits. « Notre niveau de performances ne pénalisera pas les comptes de la nouvelle entreprise », tient à rappeler Arnaud Degoulet, le président d'Union Set.
Branche semences
Le nouveau groupe Agrial ainsi constitué pèse 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont plus d'un milliard pour la coopérative seule, et emploie près de 7 600 salariés. Il exerce son activité auprès de 8 500 sociétaires sur sept départements : Manche, Calvados, Orne, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Sarthe et Indre-et-Loire. L'agrofourniture représente 200 M€ de chiffre d'affaires et la collecte 1,3 Mt. Les cinq usines d'aliments du bétail affichent 550 000 t de fabrications. En productions animales, l'activité porte sur 160 000 têtes de bovins, 950 000 porcs, 14 millions de volailles et 500 millions de litres de lait. Enfin, Agrial dispose du plus important réseau de magasins de France avec 230 points de vente.
La fusion permet également à Agrial de développer une activité importante en semences. La station de Saint-Sylvain (Calvados), largement orientée vers les céréales à paille, est désormais complétée par Benoist Sem (Sarthe) pour les fourragères et Centre Sem (Indre-et-Loire) pour le maïs. En tout, ces trois sites représentent 13 000 ha de multiplication. « Notre volonté est de développer une véritable branche semences au sein de la coopérative, explique son directeur Ludovic Spiers. Un nouveau contrat de six ans avec KWS va nous permettre de conforter l'activité maïs. Nous avons également un projet de nouvelle usine en fourragères. » La réorganisation de la logistique céréales est également prioritaire, ainsi que le regroupement des magasins sous une même enseigne. Ces projets s'intégreront dans le plan « Horizon 2015 » qui sera présenté à la fin de l'année.
Jean-Claude Ballandonne
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