Ce qu’il en pense « Non, les groupes sucriers français ne vont pas disparaître »
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« Nous savions que les deux premières années après la suppression des quotas allaient être difficiles, mais la chute des cours a été beaucoup plus violente qu’on ne pouvait le craindre. Elle est le fait d’une surproduction non pas au Brésil, mais en Inde, au Pakistan et en Thaïlande. Aujourd’hui, tous les producteurs européens sont dans le rouge. Malgré cela, le choix des groupes sucriers français d’augmenter la production pour améliorer leur compétitivité au moment où l’export était déplafonné, était la bonne stratégie. Il n’y a pas de regret à avoir. Saint Louis Sucre et Cristal Union viennent de prendre des décisions de restructuration interne qui vont leur permettre d’être plus compétitifs. La presse révèle que Tereos doit faire face à des problèmes de gouvernance et de trésorerie. Mais contrairement à ce que certains laissent penser, non, les groupes sucriers français ne vont pas disparaître. Pour passer ce cap difficile, les distorsions de concurrence internes à l’Europe doivent cesser. L’UE doit s’associer au Brésil et à l’Australie, pour mettre fin aux aides illégales à l’export de l’Inde et du Pakistan. La France doit promouvoir davantage le bioéthanol pour que la filière puisse jouer sur les deux piliers sucre et éthanol, comme le fait le Brésil, afin de mieux résister aux fluctuations de prix. Nous avons évoqué ces sujets avec le président de la République lors du Salon de l’agriculture, il nous a dit qu’il avait “pris le point”. »
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