Export sucre Tereos se dote d'un centre de logistique « conteneurs »

Chaque jour, ce sont soixante camions qui quittent le site de la sucrerie Tereos d'Escaudoeuvres dans le Nord, avec un conteneur de 480 sacs de sucre de 50 kg, soit un chargement de 24 tonnes. « Ce nouvel outil stratégique, dédié au grand export du sucre, constitue un élément clé de notre stratégie pour l'après-quotas sucriers », explique Alexis Duval, président du directoire de Tereos.La coopérative sucrière a investi 7 millions d'euros dans ce centre de conditionnement du sucre en sacs et de remplissage de conteneurs, qui a généré la création de 22 emplois. Il dispose d'une capacité d'expédition de 500 000 t/an, en fonctionnant 24 h sur 24, six jours sur sept.Deux tiers de la production exportésTereos exporte les deux tiers des 2,5 millions de tonnes de sucre qu'il produit en France, soit 1,7 Mt. 500 000 tonnes sont expédiées hors Europe, surtout vers l'Afrique et le Moyen-Orient, soit directement dans les cales de bateau via ses installations portuaires de Calais, soit en conteneurs chargés à Escaudoeuvres et transportés par péniche depuis Valenciennes jusque Anvers ou, dans une moindre mesure, Dunkerque.« Ce centre d'Escaudoeuvres, c'est aussi la parfaite illustration d'un groupe coopératif, Tereos, qui se bat chaque jour pour construire un avenir à ses productions de la région Hauts-de-France, souligne François Leroux, président du conseil de surveillance de la coopérative. La betterave est une production importante pour nos exploitations agricoles, à un moment où l'agriculture traverse une crise sans précédent. C'est pour cela que nous continuons à investir et à nous développer dans les Hauts-de-France. »Une prime pour les habitants des Hauts-de-FranceXaxier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a profité de l'inauguration du site de Tereos pour annoncer qu'il avait décidé d'accorder aux habitants de sa région une prime à l'achat de boîtiers à installer sur les voitures essence pour pouvoir rouler au bioéthanol. « La décision va être votée le jeudi 22 novembre en séance plénière de la région, précise-t-il. Elle prendra effet au 1er janvier. Les modalités vont être étudiées d'ici là. »

L'ancien ministre a aussi clairement affirmé que les difficultés rencontrées en France, depuis des années, par les biocarburants, pour se faire une place parmi les énergies renouvelables, étaient uniquement « le fait des lobbies pétroliers ».Xavier Bertrand a enfin apporté son soutien à Tereos, laissant entendre que « la tentative de déstabilisation du groupe n'est pas seulement une affaire interne à Tereos, ni même régionale, mais internationale. Le fait que Tereos soit devenu le deuxième groupe mondial ne plaît pas à certains acteurs, internationaux entre autres. »

Blandine Cailliez