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Négoce A Chartres, Soufflet expose sa stratégie

« Nous avons tout entre nos mains pour réussir, depuis la semence en passant par le contact avec les agriculteurs, jusqu'aux industries », a conclu Jean-Michel Soufflet, président du directoire. © A. RICHARD « Nous avons tout entre nos mains pour réussir, depuis la semence en passant par le contact avec les agriculteurs, jusqu'aux industries », a conclu Jean-Michel Soufflet, président du directoire. © A. RICHARD

Le 29  mai, Jean-Michel Soufflet a expliqué la stratégie de son groupe, lors d'une convention à Chartres (Eure-et-Loir), devant près de 450 personnes.

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La dernière convention de Soufflet datait de 2014. Mais en cette période de transition, le groupe familial a choisi ce format, plus propice pour aborder des sujets de fond, pour réunir ses agriculteurs. Jean-Michel Soufflet, président du directoire, a insisté sur l'esprit de filière qui anime le groupe. « Je suis convaincu que les filières deviennent aujourd'hui un véritable must et qu'elles doivent encore être renforcées. »

Des économies d'échelle, sans plan social

Les blés tracés, le bio et les pois chiches sont quelques-unes des filières qui se développent rapidement. Pour Neuhauser, la filiale boulangerie viennoiserie du groupe, ces filières peuvent être source de différenciation vis-à-vis des distributeurs. « A ce jour, Neuhauser n'a pas retrouvé l'équilibre, les conséquences du plan social sont plus importantes que nous les avions anticipées. Mais la nouvelle équipe est en capacité de nous proposer des solutions (…), notamment, grâce à la maîtrise de la filière », juge le président du directoire.

Le groupe se structure. A partir du 1er juillet, Soufflet Atlantique va fusionner avec Soufflet Agriculture. Ce rapprochement, annoncé de longue date, permettra des économies d'échelle, sans plan social. L'entreprise souhaite continuer à se développer dans ses régions historiques, mais aussi au nord du Bassin parisien (Oise, Somme, Seine-Maritime).

Présence renforcée en France comme à l'étranger

« Les conséquences des EGalim et les grandes tendances sociétales vont nous impacter, mais nous continuerons à investir dans l'agriculture en France et dans la valorisation de ses débouchés », ajoute Jean-Michel Soufflet­. Depuis l'achat du négoce Bordage en 2016, il n'y a pas eu de croissance externe. Cela permet à Soufflet agriculture d'investir dans les capacités de stockages supplémentaires, à Pézarches (Seine-et-Marne), à Metz (Moselle), sans oublier le nouveau silo de 63 000 t, à La Pallice.

A l'étranger, une station de semence va être construite en Roumanie et deux malteries verront le jour en Bulgarie et en Ethiopie. « En malterie, nous sommes un peu paranoïaques. Nous devons nous intéresser aux grands groupes brasseurs, mais aussi au marché de la microbrasserie qui se développe partout dans le monde », souligne le président. Soufflet agriculture souhaite développer la collecte en Europe de l'Est, en passant de 1,5 million de tonnes collectées aujourd'hui, à 2,5 Mt dans trois ans.

Aude Richard

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