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Volailles  Terrena soutient l'offre franco-saoudienne de reprise de Doux

La solution franco-saoudienne pour la reprise de Doux trouve une issue favorable pour les salariés et les éleveurs. © G. HAMEURY La solution franco-saoudienne pour la reprise de Doux trouve une issue favorable pour les salariés et les éleveurs. © G. HAMEURY

Le groupe LDC a déposé son offre de reprise de Doux, soutenue par Terrena, mercredi 28 mars dans la nuit, après que l'ukrainien MHP ait fait connaître la sienne.

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Mercredi 28 mars, dans la nuit, LDC a fait connaître les détails de son offre de reprise partielle de Doux. Dès jeudi matin, Terrena (actionnaire principal de Doux depuis 2016) faisait de son côté savoir qu'elle soutient les offres concertées portées par LDC, le groupe saoudien Al Munajen (actionnaire minoritaire de Doux), la société des volailles de Plouray et elle-même.

« Après plusieurs mois de travail et de discussions avec différents acteurs mondiaux de la volaille, Terrena a décidé de soutenir les offres émanant respectivement du leader français de la volaille LDC et du groupe saoudien Al Munajen pour la reprise des activités de Doux, dans le cadre de la liquidation de l'entreprise », indique la coopérative.

Proposition moins complète de MHP

Cette solution sera proposée mardi 3 avril au tribunal de commerce de Rennes dans le cadre d'un processus de prepack cession, qui résulte des négociations engagées sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) et de Maître Abitbol, nommé par le tribunal de commerce en septembre dernier quand Terrena a annoncé qu'elle jetait l'éponge et cherchait des partenaires industriels. L'ukrainien MHP semble donc écarté, sa proposition étant beaucoup moins complète et moins précise.

Une nouvelle usine à Châteaulin

LDC se propose de reprendre le site des produits élaborés de Quimper (168 salariés) et de venir le renforcer avec 5 millions d'euros d'investissements (pour soutenir l'export) et une vingtaine de salariés du siège de Châteaulin. Le sarthois reprendra également l'usine de Châteaulin pour y construire une nouvelle usine destinée aux produits alimentaires intermédiaires et à la restauration, d'ici à 2020 (55 M€ d'investissements programmés). Le site actuel sera de son côté loué au groupe saoudien Al Munajen qui reprend 357 salariés.

La marque Doux sera partagée à l'international entre Al Munajen (pays du Golfe, Yémen) et LDC (pour le reste du monde).

La majeure partie des salariés sauvée

Tous les salariés bretons sans poste devraient se voir proposer des solutions de reprise dans les outils LDC proches. L'amont breton (contrats éleveurs, couvoirs, fermes de reproducteurs, usine d'aliment) sera, soit repris­ par Al Munajen, soit dans une société mixte qu'il constituerait avec LDC amont, Terrena, Triskalia et la région bretonne. Pour la Vendée, l'abattoir de Chantonnay va fermer mais ses salariés seront repris dans les outils de LDC ou de Terrena proches, comme les contrats des éleveurs. L'usine d'aliments va être répartie : une ligne pour Terrena, une ligne pour LDC. Les salariés du couvoir et des fermes de reproducteurs seront eux aussi reclassés s'ils le désirent entre les deux groupes.

Au final, l'offre franco-saoudienne permet de reprendre directement 920 emplois et identifie 418 offres de reclassement, ce qui sauverait la majeure partie des salariés. Elle sécurise également l'activité des éleveurs du groupe Doux.

Yanne Boloh

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