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Alimentation animale  Lorial ferme deux usines et lance un plan « Rebond »

S'il passe par la fermeture de deux des quatre usines d'aliments de Lorial, le plan Rebond s'accompagne également d'investissements comme ici, le nouveau portique vrac de Sorcy. S'il passe par la fermeture de deux des quatre usines d'aliments de Lorial, le plan Rebond s'accompagne également d'investissements comme ici, le nouveau portique vrac de Sorcy.

Les coopératives actionnaires de Lorial (Comptoir agricole, Cal, Lorca, InVivo) ont annoncé le 17 février un plan de relance Rebond, en trois points, pour faire face à la contraction du marché régional des aliments pour ruminants. Deux fermetures d'usines sont déjà actées.

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L'aspect le plus apparent du plan Rebond annoncé par Lorial aux représentants des personnels le 26 janvier­ puis validé par son conseil d'administration le 6 février, est la fermeture de deux de ses quatre usines d'aliments : celle de Eloyes (Vosges) en mai, puis dans les six mois suivants, celle de Lemud (Moselle­). Leurs volumes viendront saturer les deux autres sites du groupe à Molsheim (Bas-Rhin) et Sorcy-Saint-Martin (Meuse).

« Il ne s'agit pas de se rétracter, mais bien de construire l'avenir », explique Laurent Thiaucourt, directeur de Lorial, qui cite d'ailleurs pour le prouver l'investissement de 1 million d'euros en cours dans le portique vrac de Sorcy.

Plus que 4 800 éleveurs laitiers dans le Grand-Est

Le constat est mathématique : de 5 500 éleveurs laitiers en 2014, le Grand-Est n'en compte plus que 4 800 en 2016. De plus, le dirigeant constate de profondes mutations : « Actuellement, une vache laitière va consommer 6 kg d'aliments usinés par jour. Il n'est pas aberrant d'imaginer qu'elle en consommera seulement 3 kg/jour dans quelques années en raison de l'évolution des apports avec la montée en puissance de sources variées de matières sèches, tant en fourrages qu'en coproduits, et la précision des apports. Notre situation est encore saine, nous prenons donc les décisions tant que nous le pouvons pour nous mettre en phase avec les évolutions profondes du marché. »

Saturation des usines et réorganisation commerciale

Outre la saturation des usines, l'aspect probablement le plus visible de son plan Rebond compte deux autres volets. La force commerciale va être réorganisée dans les six prochains mois avec une homogénéisation du travail des commerciaux en fonction des marques (Lorial gère toujours trois marques historiques et leurs déclinaisons : Costal, Evialis, Epilor) et des territoires. Les TC devront également accentuer leurs missions d'accompagnement économiques des éleveurs (coûts au litre de lait et GMQ).

Conquête de nouveaux segments

Enfin, Lorial se veut conquérante sur de nouveaux segments : d'une part, le conseil d'administration doit prochainement élargir son statut, basé lors de sa création en 2012 sur la seule fabrication d'aliments, à la vente de matières premières et de coproduits, d'autre part, l'entreprise se positionne sur la nutrition de précision.

« Nos coopératives actionnaires ont déjà regroupé leurs groupements de production de bovins à l'engrais, nous allons exploiter toutes les données disponibles pour faire encore plus le lien entre la nutrition animale et les performances zootechniques. Même chose en production laitière », précise Laurent Thiaucourt.

Yanne Boloh

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