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Coopération Coop de France invite les entreprises à s'interroger sur les bons choix

A gauche, Pascal Viné, délégué général de Coop de France, et Michel Prugue, président, lors du point presse annuel. © H. LAURANDEL A gauche, Pascal Viné, délégué général de Coop de France, et Michel Prugue, président, lors du point presse annuel. © H. LAURANDEL

Lors de sa conférence de presse annuelle, jeudi 8 décembre, Coop de France a encouragé les coopératives à s'investir dans leur stratégie à venir, d'autant plus que la pérennité est leur atout dans un contexte chahuté.

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« Le secteur coopératif traverse une période difficile, subit aussi la crise agricole. Mais nous ne sommes pas inquiets sur sa capacité à durer », lance Pascal Viné, délégué général de Coop de France lors du point presse annuel, jeudi 8 décembre. Une conférence marquée par une belle affluence avec une trentaine de journalistes présents dont des médias inhabituels comme Le Point, Le Nouvel Economiste et La Croix, grâce au concours d'une agence spécialisée sur les grands médias de la presse écrite et télévisée.Investir à fond les réseaux sociauxLe tournant pris en terme de communication de la coopération agricole depuis trois ans affiche une volonté marquée d'investir à fond les réseaux sociaux avec l'aide d'agences de communication et le concours des coopératives incitées à communiquer sur ce qu'elles font. Tout comme elles sont invitées à travailler à leur stratégie de demain et à « se poser la question des bons choix à faire », ajoute Pascal Viné.Une question vitale d'autant plus que la rentabilité du secteur est faible, de 3,9 % si on prend le ratio EBE (excédent brut d'exploitation) sur chiffre d'affaires. Un ratio qui permet la comparaison avec d'autres secteurs de l'économie parmi lesquels, les coopératives agricoles sont au bas de l'échelle avec la construction automobile (3,4 %).« Nous sommes les dernières entreprises présentes au plus profond des territoires, car nous ne cherchons pas à optimiser notre sourcing, prenant la collecte de tous nos adhérents », explique Michel Prugue, président de Coop de France qui participait à sa première conférence de presse annuelle sous cette fonction.Une communication vers le consommateur qui marcheLa compétitivité des coops est d'ailleurs un des fils rouges du plan stratégique « Coop de France 2020 » adopté l'an dernier, au même titre que la nécessité de communiquer. Celle-ci se tourne résolument vers le consommateur avec le slogan « et si on consommait coopératif » lancé pour le Sia 2016 et mis en valeur sur les produits de certains groupes coopératifs. « Une communication qui fonctionne puisque la tendance est à la croissance pour les entreprises y ayant recours », indique Rachel Blumel, directrice de Coop de France agroalimentaire.Des séminaires sur la compétitivitéEt pour accompagner au mieux les coops sur ces objectifs, le plan 2020 prévoit tout un déploiement de formation (dont le premier Mooc lancé en avril dernier) et d'outils d'analyse stratégique. De plus, les équipes de Coop de France ont suivi des séminaires sur la compétitivité pour aider le tissu coopératif à bouger. Et c'est également pour parfaire cet accompagnement, que Coop de France a entrepris un gros travail sur la Pac et sur l'international avec l'étude du marché africain.« Notre rôle par rapport au devenir de l'agriculture est sûrement plus important que ce que l'on croit », conclut Pascal Viné. C'est pourquoi, Coop de France s'est associée à d'autres organisations pour porter les attentes du monde agricole auprès des candidats à l'élection présidentielle à travers une brochure de 16 pages. Et ce, dans un contexte où le chiffre d'affaires des 2 274 coopératives et unions recule de 1 milliard d'euros, avec la baisse des cours en lait et sucre, pour atteindre 86 milliards d'euros, un tassement qui devrait se poursuivre en 2016 du fait de la conjoncture céréalière.

Hélène Laurandel

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