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Sud-Ouest  Maïsadour fait face aux crises et reste confiant

C'est au Pôle culturel du Marsan à Saint-Pierre-du-Mont, que Michel Prugue (à droite) a présidé l'AG des 80 ans de Maïsadour, le 6 décembre, aux côtés de Thierry Zurcher, le directeur général du groupe et de Jacques Legros (au pupitre), journaliste invité pour animer les débats. © C. LAFERRERE/STUDIO ERNEST C'est au Pôle culturel du Marsan à Saint-Pierre-du-Mont, que Michel Prugue (à droite) a présidé l'AG des 80 ans de Maïsadour, le 6 décembre, aux côtés de Thierry Zurcher, le directeur général

Maïsadour­ a tenu l'assemblée générale de ses 80 ans à Saint-Pierre-du-Mont (Landes) le 6 décembre, dans un contexte de redémarrage d'épizootie aviaire, qui a bloqué ses expéditions de foie gras vers les pays tiers. Son bilan 2015-2016 est mitigé et ses résultats en recul, mais le groupe reste confiant dans l'avenir.

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« L'année 2015-2016 a été particulière, nous avons rencontré des difficultés à plusieurs niveaux, économiques, sanitaires et météorologiques, reconnaît Michel Prugue, président du groupe Maïsadour. Nous avons subi l'embargo russe, la baisse des achats de la Chine, la grippe aviaire, la volatilité des cours des céréales qui plombent les exploitations et ne fait pas pour autant progresser les entreprises de transformation. Mais malgré ces obstacles, notre coopérative, dont l'activité repose sur plusieurs métiers, montre une bonne capacité de résistance. Le choc est rude, mais je ne suis pas inquiet pour l'avenir. »Moins 20 millions d'euros de résultat net« Le coeur de la coopérative Maïsadour (céréales, légumes) a bien fonctionné et a dégagé un résultat net de plus de 7 millions d'euros que nous avons pu distribuer aux adhérents, complète Thierry Zurcher, le directeur général. Mais le groupe affiche un résultat net très décevant qui a baissé de 20 millions d'euros. Avec la crise de l'influenza aviaire, nous avons perdu deux millions de canards gras et quatre cents salariés ont été au chômage technique pendant quatre mois. Tous les échelons de la chaîne de production ont été touchés, de la génétique à la commercialisation des produits finis, ce qui représente une perte globale de 20 millions d'euros. »100 millions d'euros de chiffre d'affairesA cela s'ajoutent 3 millions d'euros provisionnés pour faire face au futur désengagement du groupe espagnol Abengoa de l'usine ABF de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) où sont transformées 500 000 tonnes de maïs du Sud-Ouest en éthanol. Et 3 millions d'euros supplémentaires pour parer aux dévaluations des monnaies de l'Est où Maïsadour a implanté des usines de semences. Au final, outre le recul du résultat net, le chiffre d'affaires 2015-2016 du groupe a également perdu environ 100 millions d'euros pour atteindre cette année 1,46 milliard d'euros.Volailles et gastronomie se développentLe prochain exercice devrait cependant être beaucoup plus positif. L'activité de volailles label rouge et IGP de Fermiers du Sud-Ouest a le vent en poupe et sa rentabilité progresse. Le nombre d'installations est en croissance. Le pôle gastronomie devrait passer dans le vert et participer, l'année prochaine, aux résultats positifs du groupe. En effet, après les pertes enregistrées ces deux dernières années avec le lancement du saumon fumé (- 10 millions d'euros, puis - 6 millions d'euros), l'activité est à l'équilibre. Le jambon de Bayonne, qui bénéficie d'agréments à l'export aux Etats-Unis et en Chine depuis 2015, affiche un gros potentiel à l'international. Et l'activité Delmas poisson frais se développe sur la truite fraîche et fumée.Comtesse du Barry en plein essorQuant à la Comtesse du Barry, qui compte aujourd'hui une cinquantaine de boutiques au nouveau concept du groupe, elle vise 120 points de vente en France d'ici cinq ans. Son chiffre d'affaires passerait de 25 à 45 millions d'euros. Mais le groupe, qui propose un nouveau contrat de franchise, envisage aussi de développer l'enseigne à l'international où il a de nombreuses demandes. Il peaufine pour le moment l'assortiment de ses gammes à l'export.

Florence Jacquemoud

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