Négoces Le réseau Agrosud affiche de bons résultats

« L'évolution du climat est un sujet stratégique, traité au plus haut niveau du globe », a fait part Jean-Paul Palancade, à la tête du réseau Agrosud, le 20 octobre à la Grande Motte, lors du congrès annuel. Après les nouvelles technologies et le biocontrôle, l'évolution du climat était a l'ordre du jour. Dans la salle, 270 personnes : des membres du réseau, et des fournisseurs. « Nous allons battre notre record de participants », s'est félicité Jean-Paul Palancade.

238 M€ de chiffre d'affaires

Sur la campagne 2015-2016, le réseau, qui compte 517 personnes dont 158 CAP (conseiller agronomique préconisateur) a réalisé un chiffre d'affaires de 238 millions d'euros, en hausse de 3 %. Une croissance notamment permise par l'activité protection des cultures (88 M€, +7 %), avec un développement notable du biocontrôle. La nutrition des plantes est stable (65 M€, avec une baisse du chimique et une hausse des organiques), et les semences en léger retrait (10 M€). Le palissage (18 M€) et les espaces verts (15 M€) sont tous les deux en hausse de 6 %.

Si la vigne reste majoritaire dans la zone d'Agrosud, avec 118 000 hectares sur 222 800 hectares, « les grandes cultures prennent une tournure de plus en plus importante », a indiqué Jean-Paul Palancade.

Précovision sur tablette

Le réseau prélance cette campagne PrécoMobile, version nomade de son logiciel de traçabilité pour les conseillers agronomiques préconisateurs. « Il sera dans un premier temps déployé par une équipe test, précise Jean-Paul Palancade. Il propose toutes les fonctionnalités de Précovision, et sera disponible sur tablette. »

Quant aux grands chantiers de l'année chez Agrosud, outre PrécoMobile, le réseau continue de mettre en place la traçabilité pour les produits phytosanitaires, rendue obligatoire dans le cadre de la loi d'avenir agricole. Et côté expérimentation, l'accent est mis chez Agro XP sur le biocontrôle.

Réflexions sur l'évolution du climat

En 2016, le réseau a réuni six experts, qui ont apporté leur éclairage sur le changement climatique. Jean-Marc Touzard, de l'Inra Montpellier, a débuté les présentations par un bilan de la situation. Jérôme Moreau, de l'université de Bourgogne, lui a succédé pour parler bio agresseurs, ainsi que Gwenaël Thomas des laboratoires oenoconseil, Philippe Braun d'Arvalis, Inaki Garcia-de-Cortozar-Atauri de l'université d'Avignon, et Sarah Djafour d'ITK.

« C'est aussi une opportunité pour développer de nouveaux services et produits pour l'adaptation de la filière méditerranéenne, comme le pilotage de l'irrigation », a conclu Jean-Marc Touzard.

Marion Coisne