Centre-Normandie Interface lance un plan de réduction de ses charges
Après trois années difficiles pour ses adhérents, la coopérative Interface céréales, basée en Eure-et-Loir et en Normandie et spécialisée dans l'exportation de céréales, souhaite diminuer ses charges.
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CDD non renouvelés, départs en retraite non remplacés… La moisson 2016 va laisser des traces à Interface céréales. La coopérative implantée au nord de l'Eure-et-Loir et au sud de l'Eure, a décidé de mettre en place un plan de diminution de ses charges. Elle vise une réduction de 15 % en cinq ans.
Si aujourd'hui, aucun licenciement économique n'a été acté, la masse salariale devrait diminuer dans les prochains mois, comme l'explique Patrick Charrier, directeur général d'Interface céréales. « Nous avions chaque année cinq à six jeunes en contrats d'apprentissage et six à huit agents de silo se formaient via la formation certifiante que nous avions mise en place. Le contexte de ces dernières années nous oblige à freiner ces initiatives, et le chômage technique n'est pas adapté à notre coopérative qui ne commercialise que des céréales. »
Une décision structurelle et non conjoncturelle
Pour François Barret, le président d'Interface céréales, ce plan n'est pas de nature conjoncturelle, mais structurelle. « 2016 est l'année de trop. Mais cela fait plusieurs mois que nous réfléchissons à un changement en profondeur. Face à la baisse des prix des céréales et à la diminution des phytos, nous devons réduire nos charges de structure et ainsi mieux accompagner nos 1500 adhérents sur la durée. »
Implantée sur un secteur très concurrentiel, Interface vise une baisse de ses coûts d'intermédiation de 2 €/t en cinq ans. Le groupe, qui détient le silo portuaire Simarex, commercialise 1,3 million de tonnes de céréales et emploie 130 salariés.
Aude Richard
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