Installation en agriculture  Coop de France Centre et la Safer se rapprochent

C'est l'effet ciseau. Dans une petite coopérative, le départ d'un adhérent entraîne une baisse des volumes collectés et en même temps, une hausse des charges fixes, induisant une asphyxie de la structure. Les coopératives viticoles sont particulièrement touchées par ce phénomène.Pour sécuriser les approvisionnements et renouveler les générations, Coop de France Centre et la Safer du Centre ont signé une convention, le 10 juin, à Orléans. Les deux organismes s'engagent à promouvoir leurs services, comme l'explique Rodolphe Couturier, le nouveau président de Coop de France Centre. « Jusqu'à maintenant, nous travaillions chacun dans notre coin, au coup par coup. Avec la convention, nous allons généraliser et structurer notre démarche. L'idée est de créer un lien fort entre nos structures. »Portage de foncierConcrètement, les coopératives s'engagent à promouvoir les services de la Safer auprès de leurs adhérents, et la Safer informe les membres du comité technique, qui réunit les maires, les chasseurs, les notaires, les agriculteurs, etc., des enjeux coopératifs, lors d'une vente de foncier. « Si l'outil coopératif est performant, nous donnerons la priorité au jeune qui souhaite livrer à la coopérative », ajoute Pierre Marnay, le directeur de la Safer du Centre. Coop de France Centre passera donc dans les six comités techniques de la région pour expliquer le fonctionnement des coopératives.Dans certains cas, le candidat, futur coopérateur, a besoin d'un délai pour s'installer. La Safer, aidée par la coopérative, peut alors effectuer du portage de foncier. Par exemple, elle s'engage à exploiter les vignes via un bail précaire, en attendant que le jeune puisse reprendre l'exploitation. La cave coopérative de Montlouis-sur-Loire, en Indre-et-Loire, a créé une structure immobilière dans ce but. Les outils sont en place, reste à trouver des jeunes à installer !

Aude Richard