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Conférence  Les coopératives doivent aller plus vite et plus loin à l'international

De gauche à droite, Frédéric Rostand (Sodiaal), Aurélien Ferrand (Messis Finances), David Barroux (Les Echos), Philippe Chapuis (Crédit Agricole) et Erwan Colder (Associé PwC) à l'une des tables rondes de cette journée. © H. LAURANDEL De gauche à droite, Frédéric Rostand (Sodiaal), Aurélien Ferrand (Messis Finances), David Barroux (Les Echos), Philippe Chapuis (Crédit Agricole) et Erwan Colder (Associé PwC) à l'une des tables rondes de cette journée. © H. LAURANDEL

La Journée européenne des coopératives agricoles, mardi 23 septembre, organisée par les « Echos », a mis en exergue la nécessité de se structurer pour aller à l'international.

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« Un grand nombre de coopératives ont encore à se regrouper pour gagner en taille critique », a souligné Erwan Colder, associé chez PwC, lors de la Journée européenne des coopératives agricoles, organisée mardi 23 septembre par Les Echos Events, avec pour thématique, la coopération à la conquête du monde.Si cet expert estime qu'il y a encore du chemin à parcourir afin d'être mieux positionné à l'international, ils sont quand même sept groupes coopératifs de l'Hexagone dans le top 20 de la coopération agricole européenne selon un classement par CA 2013 : InVivo, Sodiaal, Terrena, Tereos, Vivescia, Agrial et Axéréal, dans l'ordre décroissant. La première du top étant toujours la coopérative laitière néerlandaise, Friesland Campina.Promesse de retour de valeursLe marché mondial « offre une chance incroyable », selon Philippe Mangin, président de Coop de France. Pour la saisir, la coopération française doit aller « plus vite et plus loin » dans son déploiement à l'international. Et Philippe Mangin de répéter alors que « ce mouvement sera bien compris des agriculteurs, s'il est accompagné d'une promesse de retour de valeur pour eux. Ce déploiement à l'international est source de valeurs. »Avec toutefois un bémol, « la crainte de voir nos concurrents faire le choix du premier prix ». La restauration hors foyer en France se fournit en volailles à 80 % hors frontières pour des raisons de prix. « L'agriculture française ne perd-elle pas sa place en devenant moins accessible à la partie de la population ayant le moins de moyens ? »Les schémas bougentSur l'approche internationale, Philippe Chapuis du Crédit Agricole est optimiste quant à l'adaptation des coopératives nationales « qui participent pour 50 % à l'activité agroalimentaire française. Nos coopératives se préparent à la captation des marchés par une politique de marques en développement et une politique d'investissement comme en lait ». Et de citer les 250 millions d'euros investis dans des tours de séchage pour les laits en poudre. « Ce mouvement se met en place : il est bien engagé en lait, plus complexe en viande et en meunerie, ça bouge dans ce sens. »Innovation financièreConjointement, le volet financier, qui reste crucial, se déverrouille par une certaine innovation dans ce domaine avec la création de sociétés de capitaux, le partenariat financier, l'ouverture au financement par des particuliers. En fait, le secteur coopératif agricole devient plus attractif. « Ce qui atteste d'une maturité de la gouvernance. Ce secteur est regardé plus favorablement, car il a de véritables projets stratégiques qui sont partagés par les agriculteurs adhérents et les gouvernants », assure Philippe Chapuis.Dans cette recherche de ressources de financement, un autre phénomène se fait jour : la revue de portefeuilles. « L'entreprise procède à la revue de ses activités pour analyser laquelle sortir pour se constituer des ressources, explique Aurélien Ferrand de Messis Finances (Unigrains). L'international offre une opportunité de croissance mais si on a les bons managers et les bonnes équipes. »

Hélène Laurandel

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