Sucre « Le point bas de la crise est derrière Tereos »
Tereos « a très bien résisté dans les conditions extrêmes et adverses » de l'exercice passé, s'est félicité le 7 juin à Paris le groupe coopératif lors de sa conférence de presse annuelle. Le sucrier prévoit une augmentation de son résultat opérationnel de 20 à 25 % pour 2016-2017.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« L'environnement est extrêmement difficile sur le marché du sucre depuis 2013, estime Thierry Lecomte, président du conseil de surveillance, mais Tereos a très bien résisté dans ces conditions extrêmes et adverses. » Sur l'exercice 2015-2016, clôt au 31 mars, « nous gagnons des parts de marché à l'international et nos résultats opérationnels sont très satisfaisants ». Notamment grâce au retour d'une bonne performance des activités à l'international qui a compensé la morosité européenne.
Résultats financiers affichés en baisse
En euros courants, et « pour des raisons essentiellement liées aux taux de change », les résultats financiers sont tout de même plutôt orientés à la baisse. Le chiffre d'affaires est en retrait de 2,3 % en euros à 4,2 milliards d'euros, l'Ebitda ajusté, qui représente le résultat opérationnel, recule de 3 %, à 439 millions d'euros. Le résultat net passe, lui, de + 17 à - 34 millions d'euros. « Mais il est de + 6,3 millions d'euros sur le second semestre et Tereos est l'entreprise sucrière européenne qui a la meilleure marge opérationnelle », tient à souligner Alexis Duval, président du directoire. Et la dette nette est en baisse de 81 millions d'euros, à 2,08 milliards d'euros.
« Le point bas de la crise est désormais neuf mois derrière nous, constate-t-il. Le début de reprise des cours du sucre reflète la fin des surcapacités dans le monde et en Europe. » Tereos table ainsi pour le prochain exercice sur la poursuite des gains de productivité, sur des marchés plus porteurs et sur la poursuite de la croissance de ses volumes. Dans ce contexte, le sucrier prévoit une augmentation significative, de 20 à 25 %, de son résultat opérationnel.
« Dans une dynamique positive de gain de compétitivité »
« Nous sommes plutôt dans une dynamique positive de gain de compétitivité par rapport à nos concurrents », analyse Alexis Duval, en citant les perspectives très favorables au Brésil, le développement des activités amylacées en Asie, le renforcement du réseau international de distribution, par un développement en interne plutôt que par le rachat de sociétés de négoce, avec désormais six implantations commerciales dans le monde.
Renaud Fourreaux
Pour accéder à l'ensembles nos offres :