Centre  La Caproga se dote d'un silo à la pointe de la technologie

« Avec le silo de Gondreville (Loiret), nous franchissons une étape historique dans le développement de notre coopérative », annonce Jean-Michel Billault, le président de Caproga la Meunière, lors de l'inauguration du site, le 10 mai. Avec ce nouvel outil dédié majoritairement au maïs, mais également au stockage d'orge et de blé, la coopérative se dote de moyens pour suivre l'évolution de sa collecte. En quinze ans, les quantités de maïs ont quasiment doublé, de 70 000 à 120 000 tonnes, suivant la même évolution que la collec­te totale (de 300 000 à 600 000 tonnes).Un projet de longue haleineL'investissement de 12,5 millions d'euros est également historique pour la Caproga, qui investit habituellement 2 à 3 millions d'euros par an. « C'est un projet de longue haleine. Il aura fallu près de treize ans, entre le moment où l'on a acheté le foncier et la sortie de ce silo de terre », ajoute le président.

Le silo de Gondreville, qui regroupe un séchoir, un silo de stockage et un magasin d'engrais, est ainsi le troisième site embranché fer du groupe coopératif. Huit trains ont été expédiés depuis le mois de mars. « Depuis quelques années, nous avons fortement réduit le transport en train, de 70 à 40 %, alors que c'est un mode de transport adapté à notre activité. J'espère que les trains complets vont se développer à nouveau », précise Patrice Leloup, le directeur de la Caproga. Le site de Gondreville permet de charger un train entier en quatre heures.10 à 15 % de gaz économisés au niveau du séchoirLe silo de stockage de 34 000 tonnes est composé de 16 cellules, de deux fosses de réception de 250 tonnes par heure chacune, la ventilation est thermométrique et tous les équipements sont automatisés. Le séchoir, de 15 000 points, l'équivalent de 1 200 tonnes par jour, est équipé d'un système de recyclage de l'air chaud, qui permet d'économiser entre 10 et 15 % de gaz.Caproga la Meunière, qui a également rénové son moulin en 2015 (4 millions d'euros), devrait continuer d'investir, mais dans une moindre mesure. En 2016, deux plates-formes de stockage verront le jour et en 2017, deux silos de 10 000 tonnes devraient être construits.

Aude Richard