Réseau Actura propose un levier financier à ses entreprises
Le réseau Actura vient d'annoncer le 23 juin le renforcement financier de sa filiale Actura Finance afin de mieux accompagner ses entreprises membres dans leurs projets de transmission ou de croissance.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Dans un communiqué du 23 juin, le réseau Actura fait part de sa volonté de pérenniser l'activité de ses 156 entreprises par la structuration renforcée de sa filiale Actura Finance en la dotant de moyens financiers pour accompagner les évolutions de ses membres. Ainsi, tout projet de transmission, de reprise, de croissance ou même de création d'entreprise peut trouver un effet levier auprès du réseau.
Toutefois, comme tient à le souligner Pascal Blateau, secrétaire général d'Actura, « notre accompagnement financier s'inscrit de façon transitoire. Il n'est pas question d'être actionnaire durablement dans les structures ». Ce soutien financier peut se faire soit au niveau du capital temporairement soit sous forme d'un emprunt obligataire convertible émis par l'entreprise concernée. La seconde possibilité étant privilégiée.
Rester minoritaire dans le projet
De par sa présence, Actura Finance peut rassurer les établissements bancaires et générer alors un effet de levier qui va permettre au projet de naître avec principalement un accompagnement financier bancaire. Car l'intervention d'Actura dans un projet va se limiter entre 5 et 20 % le plus souvent, pouvant toutefois tendre vers 50 % si besoin est. Le fil directeur étant de rester minoritaire dans l'opération. « Si la banque voit que le réseau apporte sa pierre au projet, celui-ci gagne en crédibilité », ajoute Pascal Blateau. Quant au taux d'intérêt appliqué, l'objectif est de rester sous les taux habituellement pratiqués. La durée de remboursement s'étale entre cinq et sept ans.
Bien sûr, des précautions sont prises eu égard à l'argent investi. Actura tient à avoir une visibilité sur la conduite de l'entreprise qui doit établir un reporting régulier (tous les trimestres et un bilan précis en fin de campagne) et covalider toute décision d'investissement à partir d'un certain montant ou selon le type d'investissement.
Dix dossiers dans l'année
Quant à ses ressources, la SAS Actura Finance table sur son capital propre de 1 million d'euros, sur les ressources du groupe et sur des ressources externes. « Nous ne mettrons en place cet outil qu'en cas de besoin réel de l'entreprise membre. Car l'intérêt premier pour elle est déjà de mobiliser les ressources disponibles sur le marché. » C'est donc bien un outil complémentaire destiné à des entreprises qui « ont besoin d'un acteur de la profession pour faciliter leur opération de développement ou de transmission et ouvrir l'accès à des ressources externes plus importantes ». Cet outil est en oeuvre depuis le début de l'année et des opérations ont déjà pu en bénéficier. Au total, une dizaine de dossiers devraient être traités sur cette première année actuelle de lancement.
Un futur recrutement
Le développement de l'activité d'Actura Finance pourrait donc prendre de l'ampleur et va sûrement conduire à recruter, l'an prochain, une nouvelle personne pour prêter main forte à Pascal Blateau et Mélanie Grillas, responsable financière du groupe, qui assurent à ce jour l'activité d'ingénierie financière avec une expertise développée depuis quelques années. De même, depuis une dizaine d'années, un observatoire économique et financier des entreprises a été mis en place, avec un bulletin « Edito » publié tous les six mois. « Dans chaque parution un focus est réalisé sur un sujet spécifique. Nous publions aussi des indicateurs, des ratios et des perspectives. Chaque entreprise du réseau peut ainsi se situer à partir de sa propre analyse que nous réalisons pour tous les membres. »
Si le nouveau service proposé par Actura Finance s'intéresse au haut du bilan, la question se pose concernant le bas du bilan, plus particulièrement les crédits clients et les stocks. « Que pouvons-nous apporter à nos adhérents du réseau sur ce plan-là ? », s'interroge Pascal Blateau. Une question d'autant plus sensible dans la conjoncture actuelle.
Hélène Laurandel
Pour accéder à l'ensembles nos offres :