Nord-Pas-de-Calais L'année de tous les extrêmes pour La Flandre

« 2013 a été l'année de tous les extrêmes sur notre zone de collecte », a souligné d'entrée de jeu, Francis Hennebert, président de La Flandre, lors de l'assemblée générale du 3 décembre. Des conditions d'implantations plus que difficiles avec des pluies incessantes et une part non négligeable de blés de printemps. Malgré cela, les rendements n'ont reculé que de 10 % par rapport à la moyenne régionale. Et une fois n'est pas coutume, la récolte a présenté des qualités exceptionnelles. Ce qui a permis à la Sica Nord céréales, de battre son record de blé exporté par le port de Dunkerque.2014, à nouveau difficile« La collecte de la coopérative s'est élevée à 128 053 tonnes, et a généré un chiffre d'affaires de 34,850 millions d'euros, précise Didier Vereecke, directeur général de La Flandre. Le chiffre d'affaires total de la coopérative a atteint 68,37 millions d'euros, et son CA consolidé (avec les filiales de négoce), 101,3  millions d'euros. Le résultat net s'élève pour la coopérative, à 114 000 euros et celui du groupe, à 97 000 euros. » A noter également que La Flandre a payé les blés de la récolte 2013 entre 133 euros et 238 euros par tonne, selon les dates de vente et de paiement. Le prix moyen payé au producteur a été de 191,72 €/t.2014 s'annonçait sous de meilleurs auspices, pour l'extrême nord de la France avec une collecte qui devrait être en hausse de 13 % par rapport à l'an dernier. « Hélas, les mauvaises conditions météorologiques ont perturbé les moissons, avec pour conséquence des qualités très hétérogènes », ajoute le président de La Flandre.Projets d'implantation de nouveaux silos repoussés« Cela étant dit, les qualités récoltées sont en moyenne meilleures que la moyenne nationale, avec des faiblesses en protéines ou en taux d'indice de Hadberg sur des zones particulières », indique le directeur général. En ce qui concerne les investissements, « la coopérative s'est équipée de nouveaux infralyseurs, ce qui lui a permis de mesurer à la réception, 31 % de sa collecte, indique le DG. Les investissements se poursuivent et nous pourrons mesurer 44 % de notre collecte lors de la moisson 2015. »Francis Hennebert de son côté, regrette que les contraintes administratives obligent la coopérative à repousser ses projets pour l'implantation de nouveaux silos, alors qu'elle libère des espaces importants en fermant d'anciens silos dans les centres villes et supprime des nuisances.

Blandine Cailliez