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Viande Delpeyrat et Deveille au secours de Spanghero

« La force de notre offre repose sur le soutien des pouvoirs publics et des acteurs majeurs de la grande distribution qui nous font confiance et nous accompagnent », assure Thierry Blandinières, président de Delpeyrat. « La force de notre offre repose sur le soutien des pouvoirs publics et des acteurs majeurs de la grande distribution qui nous font confiance et nous accompagnent », assure Thierry Blandinières, président de Delpeyrat.

Deux entreprises viennent soutenir le plan de reprise des salariés de Spanghero, à Castelnaudary (Aude) : Delpeyrat, filiale agroalimentaire de Maïsadour, dans les Landes, et Deveille, entreprise spécialisée dans l'abattage et la découpe de bovins, dans la Loire.

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« La proposition de reprise de l'entreprise Spanghero est toujours portée par ses salariés, mais à la demande des pouvoirs publics, elle est aujourd'hui renforcée par l'arrivée de Delpeyrat et Deveille, qui bâtissent ici un vrai partenariat, notamment autour de la notion de traçabilité », explique-t-on au service communication de Delpeyrat.La SAS Deveille reprendrait ainsi la partie de l'usine spécialisée dans le travail de la viande et Delpeyrat, l'activité plats cuisinés et conserves, ce qui lui permettra de rajouter le cassoulet de Castelnaudary à la liste de ses spécialités gastronomiques du Sud-Ouest (foie gras, jambon de Bayonne...).

« Le partenariat avec la société Deveille nous permettra de maîtriser la production des saucisses nécessaires à nos recettes de plats cuisinés, indique Thierry Blandinières, président de Delpeyrat, dans un communiqué. Nous fournirons la matière première et assurerons un contrôle qualité sans faille, tandis que la transformation sera assurée par Deveille. » En revanche, l'entreprise ne veut pas donner d'information sur ses objectifs de production.Selon Jérôme Lagarde, délégué syndical et secrétaire du comité d'entreprise de Spanghero, Delpeyrat garderait vingt-cinq emplois aux plats cuisinés et Deveille, deux à trois fois plus, sur l'activité viande. Chacune des entreprises apporterait 3 millions d'euros pour cette reprise.Deux dossiers de repreneurs potentielsCette proposition a été remise au liquidateur le 21 juin, date limite de dépôt des dossiers. Le tribunal de commerce a désormais en sa possession deux dossiers de repreneurs potentiels pour le site industriel, celui des salariés appuyé par Delpeyrat et Deveille, et celui de Laurent Spanghero, fondateur de l'entreprise qui porte son nom, qu'il a cédée en 2009 à la coopérative Lur Berri.Ce dernier, présent ce dimanche, sur l'esplanade des Invalides, à Paris, pour soutenir l'élevage français, s'associe à parts égales à Investeam (fonds d'investissement mis en place par dix anciens dirigeants industriels français) et au promoteur immobilier Jacques Blanc, pour reprendre l'entreprise. Il compte en faire un incubateur de la gastronomie régionale et redonner confiance aux consommateurs. Il veut aussi y implanter l'activité de préparation de plats végétaux qu'il développe depuis plusieurs années au sein de sa TPE Nutrinat, à Revel (Haute-Garonne). Le tribunal de commerce statuera le 2 juillet.

Florence Jacquemoud

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