Québec Le deuxième Sommet international des coopératives très fertile

Fort du succès de la première édition en 2012, le Sommet international des coopératives a renouvelé cette expérience enrichissante deux ans après, à la même période en octobre (du 6 au 9) et dans la même ville de Québec, au Canada. L'engouement pour cet événement n'a pas faibli, et au cours de ce deuxième Sommet plus de 3 000 participants de 93 pays sont venus partager, échanger sur l'agriculture, la santé et l'économie sociale.« Par leur capacité d'adaptation et leur sens de l'innovation, les entreprises coopératives et mutualistes occupent un rôle de plus en plus important dans l'économie du XXIe siècle, en apportant des solutions concrètes aux enjeux auxquels notre société est confrontée », a lancé Monique F. Leroux (en photo, sur l'écran), présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, lors de l'ouverture.Six ans après la crise financière et alimentaire mondiale, le monde coopératif entend bien proposer aux dirigeants mondiaux un projet de relance incontournable basé sur une économie verte et de prospérité durable « dans le respect des personnes et des communautés ».Trois grands enjeux à releverLes coopérateurs présents entendaient ainsi répondre à trois grands enjeux et proposer des solutions alternatives. Premier enjeu : comment nourrir 9 milliards de personnes en 2050 au moment où la spéculation sur les terres et sur les aliments accroît la volatilité des prix et que le gaspillage d'aliments sont monnaie courante. Tous les maillons de la chaîne alimentaire sont touchés.Le deuxième : comment fournir un accès adéquat aux soins de santé et aux services à la personne entre l'explosion du coût des soins pour une population vieillissante dans les pays développés et une croissance démographique dans les pays en développement.Enfin troisième et dernier enjeu : quelle est la taille, la portée et le potentiel des coopératives au sein des économies locales et régionales. Une enquête fine des Nations Unies menée dans 145 pays devrait aider les décideurs à mieux cerner l'outil coopératif.L'agriculture premier secteur représentéQuelque 214 conférenciers sont venus enrichir cette réflexion commune dont 75 provenant d'Europe. L'agriculture est le premier secteur représenté. Et plusieurs représentants d'entreprises françaises, dont notamment Philippe Mangin (InVivo/Coop de France), Christian Pèes (Euralis), Pascal Prot (Vivescia), Ludovic Spiers (Agrial), sont intervenus lors de tables rondes sur la sécurité alimentaire, la gestion des marchés ou sur l'image des coopératives agricoles.Une centaine d'exposants dont Coop FR et provenant de tous les secteurs coopératifs, agriculture, finance, habitation, éducation, soins et services de santé, étaient aussi sur place pour faire connaître leurs produits et services.

Nicolas Mesly