Trois quarts des exportations de Nord Céréales destinés à la Chine

Au total en 2020-2021, Nord Céréales a exporté 2,212 millions de tonnes de céréales et pulpes de betteraves, un chiffre certes inférieur aux 2,8 Mt de la campagne précédente, mais largement supérieur à ce qui était prévu. Ce qui place Dunkerque au 2^e rang des ports céréaliers français derrière Rouen.

Laurent Bué, président de Nord Céréales, et Joël Ratel, directeur général, ont de quoi être satisfaits de cette dernière campagne qui démarrait pourtant mal, avec une récolte française de blé à 29 Mt au lieu des 36 ou 37 Mt habituels, et surtout des rendements très impactés par la sécheresse dans certains secteurs de la grande zone Nord.

La Chine privilégie les Panamax

« Avec 1,591 Mt, le blé arrive largement en tête de nos exportations devant les orges fourragères et brassicoles, 612 000 t, et les pulpes de betterave, 9 700 t, précise Joël Ratel. La très bonne surprise de l’année vient de la Chine, à qui nous avons expédié 1,64 Mt de céréales, soit 33 % de plus que lors de la campagne précédente. Le port de Dunkerque, qui bénéficie d’un tirant d’eau profond, est l’un des rares ports français à pouvoir charger des Panamax, des bateaux de 63 000 t que les Chinois privilégient. »

La Chine a ainsi représenté près des trois quarts des exportations de Nord Céréales en 2020-2021, alors qu’elle était méconnue en céréales à Dunkerque il y a encore trois ans. Le port de Dunkerque devient ainsi le premier expéditeur de céréales à destination de la Chine. On trouve ensuite, parmi les pays destinataires, les traditionnels clients du port français, l’Égypte (315 000 t), l’Algérie (102 500 t) et le Maroc, mais aussi un nouveau venu, le Pakistan. « Nord Céréales a également importé 117 000 t de maïs, 33 000 t de blé en tant que port de livraison physique pour des clôtures de contrat Euronext, et 18 400 t de pellets de bois », constate le directeur.

Agrandissement des installations

« Nous avons également engagé un gros programme d’investissements de 32 M€ porté par un pool bancaire, qui va se concrétiser par la construction, d’ici à 2023, d’un nouveau silo de 49 000 t, ajoute Joël Ratel. Polyvalent, il va nous permettre pour la première fois de charger des conteneurs. Nous réfléchissons aussi à la construction d’un troisième portique de déchargement de péniches. Le transport par barges, plus économique et plus écologique, continue à progresser et représente désormais 55 % des réceptions depuis notre Hinterland. Nous devons aussi nous préparer à l’ouverture du canal Seine Nord Europe qui va constituer un “aspirateur” à céréales vers le Nord. »