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Duralim présente les résultats de son Observatoire du risque de déforestation pour les importations

L’élevage français consomme environ 3 millions de tonnes d’équivalent graines de soja importées. © C. FAIMALI

Le 2 juillet, l’Observatoire du risque de déforestation de Duralim a fait son premier état des lieux quant au risque que les sojas importés par la nutrition animale française aient généré de la déforestation.

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Le nouvel Observatoire du risque de déforestation de Duralim, confié au bureau d’études Céréopa et lancé officiellement en février dernier, a rendu public le 2 juillet son premier rapport sur les importations de la campagne 2019-2020. Il devrait ensuite en produire chaque année pour suivre les progrès.

Le risque « d’importer » de la déforestation pour l’alimentation des animaux d’élevage français concerne principalement le soja en provenance du Brésil. « 96,5 % de la nutrition de nos élevages n’est donc pas concernée, ce qui ne veut absolument pas dire qu’il ne faut rien faire. Il nous faut connaître précisément les flux sur lesquels agir », pointe Jean-François Arnaud, président de Duralim.

Une incertitude sur environ 2 Mt de soja importées

L’élevage français consomme environ 3 millions de tonnes d’équivalent graines de soja importées (tourteaux, graines travaillées en France, huiles et coques confondus). 400 000 t environ d’équivalent graines apportent des garanties de non-déforestation et environ 600 000 t de plus sont issues de pays sans déforestation, comme le soja produit en Europe. Il reste donc une incertitude sur environ 2 Mt de soja importées.

Seuls 2,2 % des aliments présentent un risque

Pour Patricia Le Cadre, directrice du Céréopa : « Aujourd’hui, seuls 2,2 % des volumes des aliments pour animaux consommés par les six filières principales que sont le lait, la viande bovine, le poulet de chair, le porc, la dinde et les œufs, portent un risque de déforestation. Cela ne veut pas dire qu’ils génèrent réellement de la déforestation, mais bien qu’il existe une incertitude car il n’y a pas de garantie sur ces volumes. » L’objectif numéro un est de réduire cette incertitude à zéro.

« Nous avons pu tracer tous les bateaux qui ont déchargé dans des ports français en 2019-2020. C’est plus dur pour les importations indirectes en provenance d’Espagne ou des ports du nord de l’Europe », explique le président. Il est également plus difficile de remonter à l’origine des graines lorsqu’elles sont triturées sur place.

Fondée en 2016, l’association Duralim se consacre à l’amélioration de la durabilité de l’alimentation animale et porte, notamment, la volonté des fabricants d’aliments d’atteindre le zéro déforestation à l’horizon 2025.

Yanne Boloh

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