Biodiversité : Noé mobilise coopératives et négoces
Plusieurs coops et négoces s’inscrivent, autour de l’association Noé, dans des projets pilotes de mesure de la biodiversité mis en lumière lors d’un webinaire début juillet.
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C’est dans le cadre de sa mission « biodiversité agricole » que l’association de protection de la nature Noé a organisé, jeudi 1er juillet, une conférence virtuelle autour des travaux menés avec les acteurs des filières agroalimentaires et d’experts agronomes ou naturalistes, dont le rôle essentiel dans le combat pour la biodiversité a été rappelé par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. Elle a ainsi souligné la nécessité de mettre « tout le monde autour de la table, coopératives, négoces agricoles, groupements de producteurs, industriels, distributeurs, car chacun détient une part de la solution ».
Ces travaux sont notamment conduits au sein du club Agata, constitué en 2018 par Noé et CDC Biodiversité (filiale de la Caisse des dépôts). « Nous proposons aux industries agroalimentaires d’y adhérer. De fait, les coopératives et négoces agricoles sont impliqués quand un de leur partenaire aval est adhérent, comme ils sont les interlocuteurs en contact avec les agriculteurs », explique Pauline Lavoisy, responsable de la mission Biodiversité agricole chez Noé.
Dix coops impliquées et deux négoces
Dans le cadre de ce club, des indicateurs de biodiversité, quatorze plus précisément, ont été mis au point et présentés lors de ce webinaire. Des projets pilotes ont été lancés en 2020 pour les déployer avec des adhérents d’Agata qui mobilisent plusieurs coopératives et négoces : Agromousquetaires avec les coopératives La Tricherie, Coop de Mansle, Oxyane et Scara, et le négoce de vins Hauller ; Barilla et sa filière Harrys « moelleux et responsable » avec Axéréal, Caproga La Meunière, Dijon céréales, Terrena, Terre Atlantique, Scara et Soufflet. Un troisième projet implique la coopérative Océalia avec l’AGPB et la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine.
Une naturaliste stagiaire chez Agromousquetaires
« Pour Agromousquetaires et Barilla, nous avons en moyenne cinq parcelles sélectionnées pour chaque coopérative afin de travailler les indicateurs, avec des objectifs différents selon les projets », précise Pauline Lavoisy. Ainsi, du côté d’Agromousquetaires, qui a d’ailleurs recruté une naturaliste stagiaire, il s’agit de recueillir de nouveaux éléments pour démontrer l’intérêt de la démarche HVE et ajouter des indicateurs d’évaluation. En effet, ce projet embarque les coops de la filière HVE développée par cette enseigne.
Valoriser les indicateurs auprès des collectivités
Pour Barilla, « c’est avant tout pour animer la thématique biodiversité dans la filière et faire naître des projets ». Quant à Océalia, seize parcelles sont étudiées en regard des pratiques culturales et des réunions sont prévues avec les agriculteurs et les techniciens. Ce projet a à disposition un entomologiste et deux ornithologues financés avec l’aide de la région Nouvelle-Aquitaine.
« Nous voulons travailler avec eux dans la durée. Les coopératives et négoces peuvent valoriser les indicateurs obtenus au niveau de leur territoire pour montrer, aux collectivités, par exemple, les efforts réalisés. Cela pose d’ailleurs la question de la donnée agricole qui est une mine d’or pour mettre en avant ce que font les agriculteurs. »
Hélène LaurandelPour accéder à l'ensembles nos offres :