Euralis et Maïsadour se concertent sur le devenir de leurs filières canards gras

Le contexte a été particulièrement difficile, ces derniers mois, pour la filière canards gras qui a subi coup sur coup la crise du Covid-19 avec la fermeture des restaurants, la privant d’un bon tiers de ses ventes, et le troisième épisode d’influenza aviaire, l’hiver dernier, qui a stoppé la production de canards gras dans le Sud-Ouest. Ainsi, l’abattoir d’Euralis Gastronomie, à Maubourguet (Hautes-Pyrénées), a été fermé de janvier à juin 2021.

L’ensemble des activités canards gras est concerné

Une telle situation a poussé alors le groupe coopératif Euralis à réfléchir avec le groupe coopératif Maïsadour, également très impliqué dans le canard gras, à un avenir commun de leurs activités et à leurs développements futurs. Depuis quelques semaines, les responsables des filières au sein des deux structures discutent globalement pour savoir s’il serait opportun de rapprocher leurs activités, aussi bien en amont (élevage et gavage), qu’en aval (outils de transformation). Ce qui commence à se savoir sur le terrain où de nombreuses rumeurs circulent.

Pas de calendrier précis

« « Les coopératives ne se sont pas donné de deadline, reconnaît toutefois Olivier Quero, directeur de la communication du groupe Euralis. Soit ces discussions aboutissent assez rapidement, soit rien ne se fera ». Une annonce de discussion commune sur l’avenir des filières conduit cependant souvent, à terme, à une fusion des activités.

Une activité importante pour chacune des coops

Chez Euralis gastronomie, l’activité canard gras, portée par les marques Maison Montfort et Rougié, a réalisé un CA de 223,6 M€ en 2019-2020, en recul de 22,1 M€. Chez Maïsadour, le pôle gastronomie MVVH (Maïsadour, Vivadour, Val de Sèvres Holding), avec ses marques Delpeyrat, Sarrade et Comtesse du Barry en filière gras, a enregistré, la même année, un CA de 368 M€, activité poisson (Delmas) comprise.