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InVivo-Soufflet : « 95 % du chemin est fait »

Pour Thierry Blandinières, DG d’InVivo, « Soufflet continuera à avoir sa particularité commerciale propre liée à son statut de négoce ».

La signature de l’accord entre InVivo et Soufflet devrait pouvoir avoir lieu d’ici 10 à 15 jours, a déclaré Thierry Blandinières, DG d’InVivo, le mercredi 28 avril lors de la présentation en visioconférence des résultats du groupe.

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Thierry Blandinières avait prévenu d’emblée les journalistes lors de la présentation des résultats du groupe mercredi 28 avril : « Je ne vous parlerai pas de Soufflet, on ne fera pas d’annonces aujourd’hui. » Pourtant, il s’est laissé aller à livrer plusieurs informations au sujet du rapprochement entre les deux entreprises.

« Un message plébiscité par les coopératives »

« Tout se passe bien, nous avons fait 95 % du chemin, reste les 5 derniers pourcents classiques des négociations. On devrait pouvoir dans les 10-15 jours aboutir à la signature, et on espère pouvoir vous donner rendez-vous très prochainement. Nous rentrerons alors dans la phase où nous déposerons le dossier à Bruxelles, auprès de l’Autorité de la concurrence européenne, et dans 14 pays. On aura ensuite entre 3 et 9 mois pour avoir un accord des différentes autorités dans ces différents pays. »

« C’est une victoire nécessaire pour consolider l’agriculture française. Pour autant, le chemin est encore long pour avoir la taille des ABCD. Le monde agricole, côté coopératives ou négoces, doit avoir cette ambition-là. C’est notre motivation, au-delà de l’acquisition du groupe Soufflet. C’est le message que l’on a passé aux coopératives ce matin lors de l’AG du groupe, et qui a été plébiscité ; on a eu des votes quasiment à l’unanimité sur ce type de démarche. »

« On a conscience qu’il faudra communiquer »

Thierry Blandinières a ensuite été sollicité pour livrer davantage d’informations, notamment concernant le montage financier. « On a fait un tour de table avec nos partenaires habituels pour financer cette opération, a-t-il fait savoir. Le jour où on fera le closing (NDLR : vente définitive), on prendra du temps pour expliquer tout le mécanisme financier, le modèle économique, l’organisation, toute la stratégie, métier par métier. On a conscience qu’il faudra communiquer et partager notre point de vue auprès des agriculteurs et des opérateurs. »

Interrogé sur les conséquences sur le terrain, en particulier la cohabitation avec les coopératives concurrentes directes de Soufflet, Thierry Blandinières a répondu : « On préserve 100 % de l’intégrité du groupe Soufflet comme une filiale d’InVivo avec une gouvernance indépendante, et on confirme que Soufflet continuera à avoir sa particularité commerciale propre, liée à son statut de négoce, et donc adaptée à des agriculteurs qui ont certaines attentes et un positionnement que l’on respecte. Beaucoup de coopératives ont des négoces, et InVivo pratiquera la même politique avec son négoce. Et c’est sur cette base-là que le conseil d’administration a donné son accord. »

Renaud Fourreaux

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