Océalia s’engage dans un projet à 100 000 € pour préserver la biodiversité
L’AGPB, Océalia, la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine et l’association Noé se sont vu accorder une enveloppe de près de 100 000 € par la Région Nouvelle-Aquitaine pour l’expérimentation de pratiques agricoles en faveur de la biodiversité.
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Dans le cadre de l’appel à projets Nature & Transitions de la Région Nouvelle-Aquitaine, l’AGPB, Océalia, la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine et l’association de protection de la nature Noé se sont vu attribuer une enveloppe de 98 220 € sur deux ans pour l’expérimentation de pratiques agricoles en faveur de la biodiversité.
Deux bonnes pratiques à l’étude
Le dispositif expérimental, qui sera déployé en Nouvelle-Aquitaine chez des agriculteurs adhérents à Océalia, vise à évaluer les effets de deux pratiques agricoles sur la biodiversité. Elles sont tirées du guide pratique à destination des céréaliers, « Céréaliers et biodiversité : une synergie à réaffirmer », publié par l’AGPB et l’OFB, l’office français de la biodiversité, en 2020.
La première est la couverture des sols en interculture. « En hiver, les parcelles nues sont plus vulnérables à l’érosion, avec des conséquences pour la biodiversité souterraine. Les couverts implantés entre deux cultures offrent une protection physique et sont source de biomasse », expliquent les partenaires.
La deuxième est la mise en place d’une mosaïque de cultures diversifiées. « Plusieurs cultures différentes sur une même zone, c’est la garantie d’une plus grande diversité d’habitats au sein des parcelles, favorable à davantage d’espèces et à la résilience des milieux. »
16 parcelles concernées
L’évaluation des effets de ces pratiques sur la biodiversité sera réalisée grâce à des indicateurs de suivi proposés par l’association Noé, via le Club Agata. « Ces indicateurs ont été sélectionnés par un groupe d’experts pour caractériser les pressions, négatives et positives, des exploitations agricoles sur la biodiversité, explique Arnaud Greth, président de Noé. Ils sont précisément conçus pour inciter le secteur agroalimentaire à prendre ses responsabilités. Monitorer les pratiques sur le terrain est un préalable indispensable pour faire progresser les filières. »
Pendant au moins deux ans, seize parcelles d’adhérents d’Océalia seront ainsi suivies. En complément, d’autres indicateurs permettront de caractériser davantage les pratiques des agriculteurs à l’échelle de l’exploitation. Pour assurer la réalisation des protocoles de suivi, trois professionnels locaux seront missionnés, dont un conseiller spécialisé de la chambre d’agriculture de Charente pour le suivi des oiseaux.
Sensibiliser les agriculteurs
« Au-delà des résultats techniques attendus, cette démarche est aussi intéressante pour sensibiliser les agriculteurs, affirme Philippe Delusset, président d’Océalia. Différents temps de partage sont prévus au fil du projet. La participation d’Océalia traduit notre engagement pour l’agriculture de la troisième voie, prenant à la fois en compte les performances environnementales et économiques de nos productions. »
Les enseignements tirés ne seront d’ailleurs pas réservés aux seuls adhérents de la coopérative. « Nous ne manquerons pas de partager les enseignements de cette étude avec les conseillers des différentes organisations professionnelles agricoles et les collectifs d’agriculteurs des réseaux Dephy, 30 000 et GIEE de Nouvelle-Aquitaine, détaille Luc Servant, président de la chambre régionale d’agriculture Nouvelle-Aquitaine. Notre volonté est de pouvoir ensuite les porter à la connaissance de l’ensemble des agriculteurs. »
Lucie PetitPour accéder à l'ensembles nos offres :