« Secure colza » pour identifier les meilleures stratégies d’implantation
Réunis autour du projet « Secure colza », Noriap, Agrosolutions et RAGT semences tentent de trouver les clés pour sécuriser l’implantation du colza.
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Première tête d’assolement, notamment dans les terres séchantes, le colza est en chute libre avec une baisse des surfaces cultivées en France de 35 % au cours des trois dernières années. C’est en partant de ce constat alarmant que le projet « Secure colza », mené par le cabinet de consulting Agrosolutions, filiale d’InVivo, la coopérative Noriap et RAGT semences, a vu le jour il y a maintenant un an.
Lors d’un point presse organisé le 8 avril dans la Somme, à Quevauvillers, les trois partenaires ont présenté la plateforme d’essai mise en place par Noriap en août dernier ainsi que les premiers enseignements à quelques mois de la récolte.
Trois leviers de production testés
« L’objectif de ce projet est d’identifier les stratégies d’implantation les plus adaptées en fonction de l’opportunité de date de semis », explique Alizée Loiseau, consultante chez Agrosolutions.
Trois leviers de production influant sur l’implantation du colza sont ainsi testés : le travail du sol (deux dates), la date de semis (quatre dates) et la fertilisation au semis. Le croisement de ces trois facteurs permet également d’étudier les différentes stratégies de lutte contre les altises.
« Nous cherchons à répondre à deux questions, analyse Alizée Loiseau. Pour chaque date de semis, quelle est la stratégie à adopter pour une meilleure implantation ? Mais aussi quelle est la meilleure stratégie pour avoir la meilleure marge économique ? » « Pour que la culture soit durable, elle doit être rentable », insiste Philippe Pluquet, responsable du pôle Agronomie et innovations de Noriap.
Être opportuniste
À ce stade, plusieurs enseignements ont déjà été tirés. Le semis précoce est recommandé si les conditions sont réunies. « Il faut être opportuniste et semer le plus tôt possible, c’est-à-dire dès qu’une fenêtre climatique s’ouvre, mais pour cela il faut avoir anticipé le travail du sol », explique Alizée Loiseau. Toutefois, au-delà de la date de semis, la clé d’une bonne implantation réside dans l’adaptation de l’itinéraire technique et, notamment, de la fertilisation.
Lucie PetitPour accéder à l'ensembles nos offres :