RAGT et Bayer unissent leurs efforts de recherche en blé hybride
La sélection de blé hybride par la voie génétique n’est pas aussi facile que celle de l’orge. Pour se donner le maximum de chances d’y parvenir, RAGT semences et Bayer ont signé le 20 avril un partenariat de recherche qui va mobiliser plusieurs millions d’euros.
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Le semencier français RAGT semences et le groupe allemand Bayer ont conclu une collaboration exclusive pour développer ensemble des variétés de blé hybride. « Cet accord, signé pour une durée de cinq ans dans un premier temps, va mobiliser chaque année plusieurs millions d’euros, précise Laurent Guerreiro, DG de RAGT semences. Il concerne l’Europe, la Russie et l’Ukraine. »
Deux approches complémentaires
Les blés hybrides commercialisés jusqu’à présent en Europe et en France sont issus d’un procès d’hybridation chimique. Les orges hybrides vendues en France depuis quelques années sont déjà obtenues par sélection génétique. Mais malgré des travaux engagés par plusieurs sélectionneurs, la sélection d’hybrides de blé par la voie génétique n’est pas aussi facile qu’en orges. « Nous travaillons depuis cinq ans sur la méthode de stérilisation mâle cytoplasmique, précise le DG de RAGT semences. Mais nous n’avons pas levé l’intégralité des verrous pour permettre une production économiquement rentable. »
Le partenariat avec Bayer qui déploie une approche très complémentaire, avec des méthodologies de sélection, des systèmes de production de semences et des solutions numériques différents, devrait permettre de lever ces verrous. Chacune des deux entreprises aura accès aux portefeuilles de blés hybrides issus de ce partenariat. Les premiers pays ciblés seront la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
Des chemins croisés de longue date
Les équipes de RAGT et Bayer peuvent être considérées comme des partenaires de longue date en céréales à paille. RAGT a bâti l’essentiel de son programme de sélection en blé à partir du rachat du PBI, filiale de Monsanto en Europe, en 2004. Ce qui lui a permis de se hisser parmi les leaders du blé sur le marché européen. Et Bayer a repris à RAGT en 2011, une partie du germsplasme issu de ce programme, ainsi que la station de Milly-la-Forêt dans l’Essonne. Mais pour respecter les lois antitrusts lors du rachat de Monsanto en 2018, il avait dû céder cette activité à BASF.
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :