Séparation : la vente, mais pas seulement
15 décembre, les choix sont faits. Si coops et négoces ont massivement choisi la vente de produits phytosanitaires, certaines entreprises, ou une partie de leurs collaborateurs, ont fait le choix du conseil.
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Les dés sont jetés. Le 15 décembre, coopératives et négoces devaient avoir notifié à leur organisme certificateur leur choix : conseil ou vente de produits phytos. Sans surprise, l’écrasante majorité a pris la seconde option. Côté coopératives, Cérèsia, Terre Comtoise, Océalia, Cavac, ou encore la CAMN ont fait part de leurs intentions de rester sur la vente. Chez les négoces, comme prévu, c’est aussi la vente qui est retenue. Les formations FNA sur la séparation ne portent d’ailleurs que sur ce volet.
« C’est moins réducteur que cela aurait pu être »
Si la balance penchait déjà de ce côté, notamment en raison de la difficulté à trouver un modèle économique viable pour le conseil phytos, les décisions ont été confortées par l’analyse des textes définitifs, sortis fin octobre. « On conserve l’observation au champ et le diagnostic, observe Olivier Bidaut, PDG du négoce Asel, dans l’Aisne. C’est moins réducteur que cela aurait pu être. » Même son de cloche chez Océalia, à Cognac : « Le conseil stratégique pour les produits phytosanitaires sera fait par d’autres, mais nous continuerons d’accompagner de façon globale les agriculteurs au niveau de leur exploitation », déclare son directeur général, Thierry Lafaye.
Limagrain choisit le conseil, Euralis aussi
La décision de garder la vente est majoritaire, mais pas unique. Comme elle l’avait annoncé, Euralis a confirmé son choix de se tourner vers le conseil. Ainsi que Limagrain : si aucun détail n’est donné pour le moment, la coopérative nous a confirmé qu’elle restait sur sa position conseil, annoncée début 2020.
L’autre tendance, c’est la création de structures de conseil avec d’anciens collaborateurs de distributeurs, notamment du négoce. « Une poignée a fait ce choix », confirme François Gibon, délégué général de la FNA. Une stratégie plus simple en cultures spécialisées, où le recours au conseil payant est plus développé.
Marion CoisnePour accéder à l'ensembles nos offres :