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Innovafeed lance la production à Nesle et met le cap sur les États-Unis

L’usine de Nesle a une capacité de 100 000 t de produits finis à partir des larves de mouches soldats noires (Hermetia Illucens), dont 15 000 t de protéines.

Outre l’entrée en service de la première tranche de son usine d’insectes à Nesle (Somme), Innovafeed annonce la construction d’une première usine aux États-Unis et une nouvelle levée de fonds.

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Les trois fondateurs d’Innovafeed, Aude Guo, Bastien Oggeri et Clément Ray, viennent d’annoncer la mise en opération de leur site de production de protéines, d’huile et de fientes d’insectes à Nesle, dans la Somme. Elle affiche une capacité de 100 000 t de produits finis à partir des larves de mouches soldats noires (Hermetia Illucens), dont 15 000 t de protéines destinées plutôt aux crevettes et aux poissons, d’huiles pour les volailles et les porcs, de fientes comme engrais.

L’usine va à terme consommer 100 000 t de coproduits de l’usine de Tereos à laquelle elle est reliée et l’énergie fatale de la centrale de cogénération biomasse de Kogeban, également sur le site (60 % des besoins d’InnovaFeed).

Une levée de fonds de 140 M€

Sur le même modèle de « symbiose industrielle », l’entreprise vient de signer le 19 novembre un accord avec un autre amidonnier, ADM. Fin 2021, Innovafeed va ainsi démarrer la construction de sa première usine américaine sur un terrain mis à sa disposition par le géant mondial sur son site historique de Decatur (Illinois). Les 400 000 t de coproduits devraient être consommés par l’usine lorsqu’elle sera complètement opérationnelle. La production de protéines d’insectes devrait alors y atteindre 60 000 t/an.

Le financement du développement est sécurisé avec « une nouvelle levée de fonds de 140 millions d’euros, dont la moitié d’equity, ce qui porte à 200 M€ nos financements sécurisés depuis notre création en 2016 », explique Clément Ray, président d’Innovafeed.

Yanne Boloh

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