De nouvelles mesures de soutien pour les coopératives
Un décret paru le 3 novembre permet aux entreprises agroalimentaires, dont les coopératives, de bénéficier des mesures de soutien accordées à la RHD. Un soulagement pour Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, qui rappelait la veille les points sensibles du secteur.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Si « la chaîne alimentaire a tenu et tiendra », comme le rappelait Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, lors d’une visioconférence de presse lundi 2 novembre dans le cadre de sa tournée régionale, certaines filières du secteur coopératif ont toutefois bien souffert du premier confinement et risquent de souffrir du second.
Ainsi, une perte moyenne de 28 % du CA a été enregistrée entre mars et juin dernier, avec des chutes de 80 % dans un secteur comme le vin, par exemple. « Avec, en plus, un surcoût d’exploitation moyen de 0,7 % pour l’ensemble des coopératives en France », ajoute Denis Baro, président de La Coopération agricole Nouvelle-Aquitaine.
Abaisser les seuils d’éligibilité
Depuis mardi, un nouveau décret octroie le droit aux entreprises réalisant plus de 50 % de leur CA avec la RHD de bénéficier, à partir d’octobre, des mesures de soutien accordées à leurs clients, cafés, hôtels, restaurants, aujourd’hui fermés (exonération des charges sociales et patronales, accès au fonds de solidarité, et prise en charge du chômage partiel à 100 %).
Par ailleurs, dans leur communiqué de presse commun, l’Ania, LCA et la FNSEA saluent la présentation du 4e projet de loi de finances rectificative qui annonce le prolongement de la mesure d’exonération de cotisations et contributions sociales pour les entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques, financières et sociales du Covid 19. Toutefois, ces organisations souhaitent que les critères d’éligibilité à ces aides soient abaissés à 50 % au lieu de 80 % de perte du CA pour sauver le plus grand nombre d’entreprises possible.
Un moratoire pour la logistique
D’autre part, Dominique Chargé souhaite que les modifications subies par la chaîne logistique avec, notamment, le report de la consommation RHD vers la consommation à domicile n’entraînent pas de pénalités pour défaut logistique. « Nous demandons un moratoire à ce sujet », ajoute-t-il.
Un point sensible abordé dans le cadre de la cellule de crise qui se réunit une fois par semaine et rassemble les ministères de l’Économie et de l’Industrie, de l’Agriculture, et aussi du Travail si nécessaire, ainsi que toute la chaîne alimentaire (coopératives, RHD, grossistes, marchés, distributeurs, IAA, production agricole, interprofessions…).
Préserver l’esprit des réunions de cellule de crise
Pour le président de LCA, « ces réunions sont des moments très utiles et très réactifs. Je reconnais aux pouvoirs publics cette grande réactivité et cette anticipation. Je souhaite que nous puissions préserver cet état d’esprit de “se serrer les coudes”, afin d’œuvrer à trouver une solution collective. »
D’autant que si la situation de crise sanitaire se prolonge, « il va nous falloir être attentif avec les fêtes de fin d’année pour les filières de produits festifs comme les fromages et les volailles. Les entreprises ont eu peu de temps pour se refaire une santé entre les deux confinements ».
Hélène LaurandelPour accéder à l'ensembles nos offres :