HVE : 19 % des agriculteurs envisagent de s’engager

Créée en 2012, la certification environnementale est encore loin d’être d’adoptée par la majorité des exploitations agricoles. Si elle s’est démocratisée en viticulture, son déploiement en grandes cultures reste timide.

Selon notre baromètre Agrodistribution-ADquation, 10 % déclarent être engagés dans la certification, dont 6 % l’ont d’ailleurs déjà obtenue. Et au cours des cinq prochaines années, 19 % des agriculteurs envisagent de s’y engager. Cette proportion s’élève à 28 % pour les agriculteurs de la région Nord-Est ainsi que ceux en polyculture-élevage, et à 25 % parmi les agriculteurs ayant plus de 150 ha de SAU. Les éleveurs semblent les moins prompts à franchir le pas (11 %), suivi des agriculteurs ayant moins de 100 ha de SAU (13 %).

Plus de la moitié des personnes interrogées (54 %) déclarent cependant ne pas envisager de se tourner vers une telle certification. Elles sont davantage dans le Centre (61 %) et en grandes cultures (60 %).

Une prime pour les céréales

Si sa montée en puissance est aujourd’hui attendue par bon nombre, inciter les agriculteurs à prendre cette voie est cependant le véritable enjeu. Les distributeurs l’ont bien compris et sont de plus en plus engagés dans cette certification en déployant des moyens pour accompagner les producteurs. C’est notamment le cas de Vivescia qui a annoncé le versement d’une prime de 1 € pour chaque tonne de céréales certifiées de niveau 2 ou 3.

Un crédit d’impôt dédié

Le Gouvernement lui aussi accélère le mouvement. Dans le cadre du plan de relance, un crédit d’impôt inédit à destination des exploitations certifiées HVE a été créé : « L’objectif est de soutenir leur engagement dans ce dispositif et ainsi accélérer la transition agroécologique de l’agriculture. » 76 M€ lui ont été alloués. Il sera mis en place par la loi de finances pour 2021 et sera applicable pour les deux années 2021 et 2022.