Déplafonner durablement le rendement du maïs

Obtenir le meilleur rendement avec le moins d’intrants et de frais possibles : voilà la feuille de route que se sont tracée les trois partenaires. En 2020, une campagne d’essais sur deux sites irrigués de quelque deux hectares chacun, mis en place par les deux coopératives, en sol léger dans le Sud-Ouest et en sol profond en Alsace, doit permettre de « se faire une idée de ce que ça peut donner », selon l’expression de Christian Jenn, responsable innovation à la Coopérative agricole de céréales, à Colmar dans le Haut-Rhin.

Le protocole suivi dans des parcelles à potentiel élevé est le même dans les deux situations. Il va comparer trois écartements (40, 60 et le classique 75-80 cm), quatre densités de 90 000 à 130 000 grains/ha et les quatre mêmes variétés demi-tardives, soit 48 modalités au total.

Le défi du désherbage

En début de culture, un drone mesurera la progression de la couverture du sol par les plantes dans chaque situation. Cette information doit servir à anticiper les méthodes de désherbage à mettre en œuvre à l’avenir. « En 2024, la réglementation imposera d’avoir réduit de moitié l’emploi des herbicides. Il faudra sans doute combiner les stratégies chimiques et mécaniques pour y arriver », rappelle Joris Cuny, responsable technique à la Cac.

Si ces essais dégagent des pistes claires, l’itinéraire technique pourra à terme intégrer la modulation intraparcellaire de la densité de semis (système Modip développé par la Cac depuis 2017), la biostimulation du rendement grâce aux oligoéléments, ou des choix de préparation des sols privilégiant moins le labour.