Hemp it : un nouveau siège et des projets plein la tête

L’ossature est en bois, les murs en béton de chanvre. Aéré, particulièrement lumineux, le nouveau siège social d’Hemp it, la coopérative des producteurs de semences de chanvre, fait la part belle aux matériaux biosourcés. « Un choix logique qui fait sens au regard de notre activité », explique Christophe Février, son directeur.

Toute l’activité va déménager

Démarrée l’été dernier, retardée de deux mois par l’épidémie de Covid-19, la construction se termine ces jours-ci avec la pose de panneaux photovoltaïques. « Notre déménagement étant prévu fin juin. »

Hemp it ne quitte pas la commune de Beaufort-en-Anjou où elle est installée depuis sa création, en 1964. À l’étroit dans ses locaux historiques, elle part s’installer dans une zone d’activité « où nous avons acquis 4,2 ha », précise Christophe Février. Après le siège social, l’usine et les activités de sélection rejoindront également ce nouveau site en septembre 2021.

Un quart du projet autofinancé

Hemp it et ses 150 adhérents multiplicateurs de semences ont investi 9,2 millions d’euros dans ce projet, un quart de cette somme correspondant à de l’autofinancement. Pour le restant, « nous bénéficions d’avances et de subventions (1/4 du total) et empruntons sur du long terme ». Audacieuse, la coopérative, dont le chiffre d’affaires (6,8 M€ sur l’exercice 2018-2019) a progressé de 75 % en quatre ans, n’entend pas s’arrêter là.

Un outil de décorticage

Sur ce nouveau site, « nous voudrions accueillir des structures engagées dans la transformation de la graine de chanvre ». En clair : un outil de décorticage capable d’absorber « plus de 5 tonnes à l’heure et qui permettrait de valoriser les écarts de tri ».

Autre fer au feu : la sélection variétale. Portée par Hemp it-ADN, l’unité scientifique qui regroupe la coopérative et la Fédération nationale des producteurs de chanvre (FNPC), elle se concentre aujourd’hui sur le chanvre industriel. Mais des perspectives pointent du côté du cannabis thérapeutique.