Le Variétoscore, comment ça marche

Le Variétoscore est « le premier indicateur de performances maladies » créé par Semences de France. Cet indicateur « a pour objectif de qualifier nos variétés de blé en fonction de leur comportement face aux maladies et de façon régionalisée », explique Olivier Druelle, responsable développement céréales à paille de Semences de France.

Deux niveaux de notation

Cet indicateur, régionalisé (zone Nord, zone intermédiaire et zone Sud), comporte deux niveaux de notation :

- une note globale de nuisibilité traduisant les pertes de rendement : elle est déterminée par la différence de rendement entre des témoins traités et non traités, et ce par rapport à des témoins de référence pour chaque région ;

- le profil maladies de la variété expliquant les pertes de rendement : pour chaque maladie, une note de sensibilité est attribuée.

Pour qualifier chaque variété de façon régionalisée, Semences de France s’appuie sur son réseau de « screening variétal », Variétoscope, mené depuis maintenant dix ans avec ses 48 coopératives partenaires. « Chaque année, les notes seront réévaluées en fonction des résultats des essais coopératives », note Olivier Druelle, qui anime le réseau. 230 essais sont menés par le réseau chaque année, dont près de 50 en blé tendre.

Anticiper les programmes de traitements

« On met cet outil à disposition de nos 48 coopératives partenaires pour leur faciliter la tâche et aider leurs techniciens mais aussi leurs agriculteurs dans les choix de leurs semences. Cet indicateur permet de jauger très rapidement le potentiel d’une variété et d’appréhender le programme de traitements en fonction de chaque profil maladies », détaille Olivier Druelle.

Pour le moment, le Variétoscore est uniquement attribué aux variétés de blé tendre classées « préférées » de Semences de France. Les notes sont à consulter sur son site internet. « L’indicateur devrait apparaître sur toutes les fiches techniques des variétés concernées l’année prochaine, commente Grégory Mancion, responsable communication. Nous avons aussi l’objectif de l’étendre aux autres espèces, en commençant par l’orge l’année prochaine. »