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L’union Fermes bio plutôt inquiète pour l’après

La demande reste soutenue sur certains secteurs de niche comme les céréales pour petits déjeuner, les lentilles ou encore les pois chiches. Ici, le nouveau silo à Marcilly-la-Campagne (Eure) de Biocer, membre de Fermes bio.

Si les marchés sont relativement stables depuis le début de la crise du Covid-19 pour l’union de coopératives bio (Biocer, Cocebi, Probiolor), l’inquiétude est plutôt pour l’après. Le point avec Bastien Vincent, responsable commercial.

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Fermes bio est la structure de commercialisation commune à trois coopératives céréalières bio, Biocer pour le nord-ouest, Cocebi pour la Bourgogne et Probiolor pour la région Grand Est. Une union qui met en marché environ 70 000 t de marchandises par an, du blé, des céréales fourragères, des légumes secs, des graines d’oléagineux.

Bastien Vincent, responsable commercial de cette union, explique que les achats de ses clients ont explosé les deux premières semaines après le début du confinement. « Les niveaux d’exécution des contrats se sont accélérés, les meuniers ont chargé plus vite », confirme d’ailleurs Marie-Noëlle Bodeving, responsable logistique chez Probiolor.

Les demandes des clients évoluent

« Mais nos clients ont surtout fait des stocks, estime Bastien Vincent. Il y a eu une réorientation des flux. Puis la demande est retombée très vite, à l’instar du conventionnel. Les commandes restent toutefois soutenues de la part des grossistes pour les lentilles qui partent à l’ensachage en petit conditionnement. Certains marchés de niche fonctionnent bien, comme les céréales pour le petit déjeuner. De même que les achats de pois chiches, lentilles, pour les conserveries. Globalement, l’origine France a le vent en poupe. En orge de brasserie, il y a eu aussi un très net ralentissement, mais les contrats continuent à être exécutés. »

Gare aux retours des contrats d’imports

« Il n’y a pas eu de déclassement vers le conventionnel, la différence de prix étant telle qu’il aurait alors mieux valu stocker, relève le responsable commercial. Nous sommes plutôt inquiets pour l’après, lorsque les contrats d’import, actuellement reportés faute de moyens de transports, seront exécutés. Quelles seront les conséquences pour nous ? »

Dominique Péronne

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