Avec OleoZe, Saipol propose un « bonus GES » de 20 €/t
La filiale d’Avril a lancé officiellement le 14 février OleoZe, un nouveau service d’achat des graines de colza et tournesol, qui consiste à les rémunérer en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le DG de Saipol, Christophe Beaunoir, nous en avait touché un mot il y a quelques jours.
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Disponible sur Oleomarket, la place de marché digitale de Saipol, « OleoZe est la solution de sourcing des graines qui permet, grâce à un algorithme, de calculer, en fonction d’un certain nombre de pratiques, les émissions de GES de la culture du colza et du tournesol à l’échelle de l’exploitation et de lui donner une valeur économique », nous confiait il y a quinze jours Christophe Beaunoir, DG de Saipol, lors d’une visite du site industriel du Mériot (Aube). Alors que « par exemple, jusqu’ici, la valeur environnementale des exploitations en ACS n’est pas valorisée économiquement ».
Des lots identifiés et isolés
Cela suppose que l’OS apporte la totale traçabilité de sa marchandise et raisonne non plus en valeurs par défaut Nuts 2, comme cela est fait aujourd’hui, mais en valeur réelle d’émissions de GES. Derrière, Saipol affirme être capable d’identifier ces lots et de les isoler.
Le développement d’OleoZe a fait l’objet de près de deux années de travail en impliquant les organismes collecteurs durant les six derniers mois, indique l’industriel. Christophe Beaunoir précise : « On veut vraiment faire des OS des partenaires, en tant que collecteurs mais aussi en tant que fournisseurs de conseils, pour permettre aux agriculteurs de choisir des modalités de culture plus vertueuses et les accompagner dans un nouveau pilier de valeur au-delà de la rémunération pour l’huile et les protéines que contiennent les graines. »
Une prime variable en fonction des pratiques culturales
La filiale du groupe Avril évoque un bonus « de l’ordre de 20 €/tonne de graines » et qui « varie à la hausse ou à la baisse en fonction des pratiques culturales », mais aussi « de la valorisation des réductions des émissions de GES sur le marché des biocarburants ».
Cette démarche fait écho à l’annonce d’Axéréal de lancer un « colza bas GES ». « Le seul moyen de redorer le blason du colza, c’est de redonner de la valeur, et s’assurer qu’elle percole bien dans l’économie », conclut Christophe Beaunoir.
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :