Non, la distribution « ne bloque pas le Contrat de solutions »
À l’occasion d’une soirée-débat le 4 février, l’association Contrat de solutions a présenté des premiers résultats encourageants et sa volonté de se déployer en région. Le manque d’implication de la distribution agricole, pointé du doigt par des agriculteurs, a fait réagir le négoce Vaesken.
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Pour fêter ses deux ans, l’association Contrat de solutions a organisé une soirée-débat le 4 février dans les locaux de l’APCA à Paris. Après avoir présenté des premiers résultats encourageants, Éric Thirouin a annoncé le cap pour 2020 : le déploiement massif du contrat et de ses solutions en région. La distribution agricole a son rôle à jouer, mais son manque d’implication a été pointé du doigt par certains, notamment des agriculteurs. La FNA ainsi que La Coopération agricole sont toutes deux partenaires du Contrat de solutions.
« On est tous dans le même bateau »
« On ne bloque pas le Contrat de solutions, on est tous dans le même bateau. On propose ces solutions à nos agriculteurs, on les accompagne là-dedans, même si on ne met pas le nom Contrat de solutions dessus », a réagi Pauline Morin-Vaesken, DGA de Vaesken en charge du développement et de la communication, présente dans la salle.
Cette dernière a rappelé l’implication des négoces des Hauts-de-France dans la réduction de l’usage des produits phytosanitaires, notamment avec le GIEE Eco-Phyt’que Vaesken a mis en place avec les négoces Carré et Claye. Le négoce, centenaire cette année, travaille également sur un plan de communication à destination du grand public afin d’expliquer son métier et d’apporter des éléments de réponse au contexte actuel de méconnaissance du milieu agricole longuement évoqué lors de la soirée.
Le gouvernement en attente de résultats
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, était également présent. Il a tenu à réitérer son soutien à cette démarche en demandant cependant des résultats. Ce même jour, un rapport de la Cour des comptes avait en effet mis à mal le plan Écophyto en déplorant des objectifs non atteints malgré d’importants fonds engagés depuis 2008.
« Les plans Écophytos qui se succèdent ne sont pas des échecs, mais le résultat est un échec. On n’a pas attendu la Cour des comptes et ses recommandations pour le savoir. Je veux tenir un discours de la raison, je crois au Contrat de solutions, mais nous devons aussi faire comprendre que tout cela ne se fait pas du jour au lendemain. Jamais autant de choses n’ont été faites. […] Le gouvernement vous fait confiance, vous suit, mais je vous le dis sincèrement, nous avons besoin de résultats. »
Lucie PetitPour accéder à l'ensembles nos offres :